Calvillo et l’importance du français
Philippe Asselin
Lorsqu’il a été embauché chez les Carabins de l’Université de Montréal, Anthony Calvillo s’était promis d’apprendre le français.
Jeudi, c’est dans la langue de Molière que le natif de la Californie a amorcé son allocution pour remercier les dirigeants des Alouettes de l’avoir recruté comme entraîneur des quarts-arrière.
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«Mon but est de pouvoir faire plus d’entrevues en français, peut-être même lors de la [prochaine] saison», a-t-il noté, en montrant son savoir-faire dans sa nouvelle langue.
Calvillo a fait sa vie et fondé sa famille à Montréal. En novembre, il est d’ailleurs devenu citoyen canadien.
«J’ai vécu ici plus longtemps que n’importe où ailleurs, a expliqué Calvillo, cette fois dans sa langue maternelle. Ici, c’est ma maison. En effectuant le processus pour devenir un citoyen canadien, j’ai appris énormément sur l’histoire du Canada. Ce qui m’a le plus marqué, c’est l’importance d’avoir une langue française forte.»
«Cela a vraiment ouvert mon esprit et m’a permis d’apprécier davantage la langue. J’ai commencé à faire des efforts pour l’apprendre et la parler. Je suis maintenant plus confortable quand je m’exprime en français, mais j’ai toujours de la difficulté à entendre tous les mots quand on me parle rapidement. C’est une langue magnifique et nous devrions tous la chérir.»
C’est aussi grâce aux encouragements de Manon Simard, la directrice générale du CEPSUM et du sport d’excellence à l’Université de Montréal, que Calvillo a décidé de mettre les bouchées doubles pour apprendre la langue des Québécois.
«Elle m’a souvent répété de continuer à faire des efforts et que cela m’aidera dans le futur. Je crois pertinemment qu’elle a raison», a indiqué l’homme qui regarde notamment la télévision en français avec des sous-titres pour continuer de s’améliorer.
Les Alouettes ou rien
Heureux d’être de retour chez les professionnels, Calvillo n’aurait toutefois pas accepté de revenir dans la LCF avec une autre équipe que les Alouettes.
«Je trouve que je suis béni d’avoir joué et de travailler dans une ville que j’aime, où mes filles sont nées et ont grandi», a exprimé le père de deux adolescentes.
Calvillo a réalisé cela lors de son passage dans le groupe d’entraîneurs des Argonauts de Toronto en 2018.
«C’était la première fois que je partais et que je comprenais ce que tellement de joueurs et d’entraîneurs vivaient en étant loin de leur famille. Après cette année-là, je n’étais pas convaincu que je voulais continuer de faire ce sacrifice.»
«Quand Khari [Jones, l’entraîneur-chef des Alouettes] m’a contacté, j’ai vu l’opportunité de rester à la maison et de travailler pour une équipe que j’aime profondément.»