«Ça va toujours rester gravé dans notre mémoire» -Alain Danault
Louis-André Larivière
À sa première saison à Los Angeles, Phillip Danault en a explosé avec une récolte de 27 buts pour un total de 51 points. Même s’il était capable de contribuer sur le plan offensif, le joueur de centre victoriavillois n’avait jamais marqué plus de 13 filets lors de son passage avec les Canadiens de Montréal.
Moins d’un an après la signature d’un contrat de six ans et 33 millions $, les Kings sont fiers de leur coup. Sur le plan familial, le père de l’athlète n’est pas étonné de son rendement.
Voyez l'entrevue avec Alain Danault dans le lecteur, ci-contre, et ci-dessus.
- À lire aussi: «C’est sûr que c’est mon choix numéro un» -Samuel Montembeault
- À lire aussi: CH: un autre domino sur le point de tomber?
- À lire aussi: Les Canadiens seraient intéressés à Dubois
«Honnêtement, personnellement, je ne suis vraiment pas surpris de son talent offensif parce que je l'ai suivi toute sa carrière, a expliqué Alain Danault, jeudi, lors d'un entretien avec le TVASports.ca au Club de golf de Victoriaville, dont il est le directeur général.
«Dans le junior, il marquait beaucoup de buts et amassait beaucoup de points, donc je connais très bien son flair offensif.»
Danault disait vouloir demeurer avec le Bleu-blanc-rouge tout en obtenant davantage de responsabilités offensives - peut-être sentait-il l’éclosion proche? -, mais les négociations de contrat ont achoppé avec l’ancien régime. L’agent du Québécois, Don Meehan, a d’ailleurs confirmé lors d’un entretien récent avec TVA Sports que la somme annuelle de 500 000$ séparait les deux camps.
Ce dernier a aussi nuancé, comme il le fait pour tous ses clients, que le rôle au sein de l’équipe est tout aussi important que le pacte sur lequel il appose sa signature. À preuve, chez les Kings, Danault a été charmé par les promesses du président Luc Robitaille et du directeur Rob Blake, puis elles ont été exaucées sur la glace.
«Je ne suis vraiment pas surpris de sa production, mais je suis vraiment très, très heureux pour une raison bien simple et c’est qu’il est heureux. Il a retrouvé, je dirais, peut-être une vie un peu plus normale avec Marie-Pierre, puis les enfants.
«Pour le reste, ç’a été un passage à Montréal vraiment extraordinaire et il l’a apprécié, j'en suis certain.»
Danault a récemment indiqué avec une pointe d’ironie sur les ondes de la radio montréalaise 91,9 Sports qu’il «n’a pas sauté de joie» lorsque l’embauche de son ancien DG, Marc Bergevin, a été annoncée par les Kings. Pour Alain Danault, les deux hommes ont enterré le passé.
«Phillip en a parlé un peu et c’est certain que c'est la "business". Ce sont des choses qui arrivent et, maintenant, je pense que les deux ont tourné la page.»
Toujours la fibre Bleu-blanc-rouge
Certains fidèles de la Sainte-Flanelle ne pardonnent pas à l’ancien régime, celui avant l’avènement Gorton-Hughes, d’avoir laissé filer Danault sous d’autres cieux. Aimé des partisans pour l’effort qu’il donnait pendant les matchs et apprécié des membres de la presse pour son franc-parler, l’ancien des Tigres a offert des moments inoubliables à ses proches.
Son exode vers le California Dreamin' ne signifie pas pour autant que son père a changé d’allégeance.
«Je suis moi-même un grand partisan des Canadiens de Montréal, fait-il savoir. Quand tu apprends que ton fils vient d’être échangé à cette équipe-là, qui est une dynastie incroyable, ça ne peut pas faire autrement que faire plaisir.
«Je pense que toute la famille a vécu cinq belles années avec les Canadiens et puis ça va toujours rester gravé dans notre mémoire, ce passage-là. De toujours se rappeler qu’un membre de notre famille a joué pour cette grande organisation.
«Ç’a été un honneur.»
Outre la transaction, quel est le plus beau souvenir d’Alain Danault? Il ne faut pas chercher bien loin.
«La passe qu'il a faite à Artturi Lehkonen (en demi-finale) pour éliminer Las Vegas. On était là, l'an dernier. On était là au Centre Bell. C’était hystérique pour tout le monde, d'ailleurs. En plus, à la "Saint-HAN", comme le disait Phillip.
«C'est probablement le plus beau moment du passage de Philippe en ce qui me concerne à Montréal.»
La Coupe Canada en août
Pendant que son fils se préparera à rechausser la patins, Alain Danault ne chômera pas. Le Club de Golf de Victoriaville accueillera la neuvième édition de la Coupe Canada du 11 au 14 août. Ce tournoi regroupe les meilleurs golfeurs professionnels canadiens et même des États-Unis
«C'est un événement extraordinaire qui en sera à sa neuvième édition cette année. Une Bourse de 125 000$ est à l'enjeu, dont 25 000$ au champion.
«L'an dernier le Terre-Neuvien Blair Bursey a remporté l'épreuve et il va venir défendre son titre cette année, alors c'est un événement vraiment extraordinaire et auquel les gens peuvent assister tout à fait gratuitement.»
Parmi les golfeurs de la Belle Province attendus, Yohann Benson, Keven Fortin Simard (meilleur Québécois en 2021), Max Gilbert, Brandon Lacasse et certains vétérans tels que Marc-Étienne Bussières et Dave Levesque.
- À lire aussi: Golf: la table est mise pour la Coupe Canada
- Jeudi, le club a organisé la troisième Classique des champions avec le gardien Samuel Montembeault comme président d’honneur. En soirée, plus de 15 000$ de bourses ont été distribuées à 11 jeunes athlètes.