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L'article provient de Le Journal de Montréal
Opinions

Ça sent la fin de régime pour Justin Trudeau et sa bande à Ottawa

Alors que Justin Trudeau nous prend pour des valises, le Bloc cherche à protéger l’environnement.
Alors que Justin Trudeau nous prend pour des valises, le Bloc cherche à protéger l’environnement. Photos d'archives, TVA Nouvelles et Le Journal
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Photo portrait de Thomas  Mulcair

Thomas Mulcair

2023-06-15T15:30:00Z
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Ça commence à sentir la fin de régime à Ottawa. Pendant une semaine de faux-fuyants et de mensonges de la part des libéraux, le Bloc a fait un gain important. 

Après la démission de Johnston, on s’attendait à ce que Trudeau annonce, enfin, une vraie commission d’enquête.

À la place, on a eu droit aux phrases creuses si typiques de notre premier ministre.

Si Dominic LeBlanc a compris, lui, qu’il n’y avait désormais d’autre choix que de mettre en place, rapidement, une enquête sur l’ingérence chinoise dans les élections canadiennes, Trudeau a semblé encore chercher à s’en sauver.

Trudeau a plutôt annoncé qu’il avait bien hâte de parler de tout ce que les libéraux ont fait de bien et de ce qu’ils allaient faire à l’avenir.

Désolé, mais ce n’est pas de ça que les Canadiens veulent parler.

Ils veulent une commission d’enquête, complète, sur l’ingérence d’une puissance étrangère dans nos institutions démocratiques.

Les propositions du Bloc

En début de semaine, le Bloc a proposé une motion d’opposition sur un sujet très précis: les subventions aux compagnies gazières et pétrolières.

Comment, en effet, le Canada peut-il continuer de subventionner les énergies fossiles malgré toutes ses obligations internationales?

C’est pourtant ce qui était prévu dans le dernier budget.

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Or, coup de théâtre: même si les libéraux venaient de proposer de continuer, voire d’augmenter ces subventions, ils ont voté avec le NPD (qui avait pourtant appuyé le budget) pour les éliminer!

On dit souvent que les partis d’opposition ne font rien de constructif.

Avec cette seule motion sur un sujet capital pour les générations futures, le Bloc vient de prouver le contraire.

Les mensonges de libéraux

Le mensonge en politique n’est pas exactement chose nouvelle. Mais l’audace d’une série de bobards formulés par des libéraux cette semaine a de quoi choquer même les observateurs les plus aguerris.

Le chef du service de renseignement a ainsi carrément contredit l’ancien ministre de la Sécurité publique Bill Blair sur la question des menaces de la Chine visant le député conservateur Michael Chong et sa famille.

Blair a affirmé qu’il en avait appris l’existence en lisant les journaux.

Le chef du SCRS a maintenu, en commission parlementaire, qu’il avait lui-même transmis tous les renseignements à l’intention du ministre.

Les deux affirmations peuvent difficilement être vraies, alors les deux protagonistes ont soutenu que cet imbroglio devait être la faute d’employés, qui auraient omis de transmettre l’info!

C’est de la pure foutaise, évidemment. Et c’est exactement la même stratégie que Trudeau utilise pour éviter de rendre public quoi que ce soit dans ce dossier, sous serment, devant une commission d’enquête.

Mais tout ceci n’est rien comparé aux balivernes de l’actuel ministre de la Sécurité publique, Marco Mendicino, concernant le déménagement du tueur crapuleux Paul Bernardo vers une prison du Québec, moins sécuritaire que celle où il croupissait en Ontario.

Les contes de fées et les contradictions du ministre et de ses employés méritent un Oscar.

Il s’avère que son personnel et celui de Trudeau étaient bel et bien au courant depuis des mois de cette situation, mais... qu’ils ont oublié de le dire à leurs patrons!

Le public n’aime pas se faire prendre pour des valises et Trudeau risque de l’apprendre à ses dépens très bientôt.

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