«Ça ne m’a pas fait mal de retourner à Laval»
Jean-François Chaumont
Kaiden Guhle se retrouve à l’infirmerie depuis le 31 décembre en raison d’une blessure au genou gauche. Joel Edmundson n’a pas joué depuis le 28 janvier, hanté fort probablement par une blessure récurrente au dos. Et Arber Xhekaj est sur la touche depuis le 14 février avec une épaule droite dans une attelle.
Le malheur des uns fait le bonheur des autres selon un vieux dicton. Mais il faut aussi savoir saisir sa chance. Dans le cas de Justin Barron, il gagne tranquillement sa place au soleil parmi les six défenseurs réguliers du Canadien.
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À ses trois derniers matchs, Barron a touché la cible deux fois et il offre du jeu stable à la droite de Mike Matheson avec un temps de jeu moyen légèrement supérieur à 16 minutes.
«Depuis mon rappel de Laval, je cherche à construire mon jeu tranquillement, a dit Barron à quelques heures du départ de l’équipe pour Raleigh en Caroline du Nord. J’ai marqué deux buts récemment et j’ai le sentiment que je deviens plus confiant offensivement.»
«Je trouve que je joue mieux, j’ai plus d’aplomb et je prends de meilleures décisions, a-t-il poursuivi. Mais ça part aussi d’un jeu défensif amélioré. Je sens aussi que les entraîneurs me font plus confiance et ils m’offrent de plus grandes responsabilités.»
À la pointe sur la 2e vague
Avec la perte de Xhekaj, Barron a reçu le mandat de pivoter la deuxième unité en avantage numérique. Il a d’ailleurs marqué le premier but du match d’un tir de la pointe en supériorité numérique dans le gain de 4 à 0 contre les Blackhawks de Chicago.
«Justin nous donne du bon hockey, a souligné Martin St-Louis. Il est capable de bouger la rondelle et il a un bon côté offensif à l’intérieur de la ligne bleue. Il se défend de mieux en mieux aussi. Je trouve ça encourageant.»
À cinq contre cinq, Barron a un partenaire d’expérience en Mike Matheson depuis les cinq dernières rencontres.
«Mike m’aide à 100 %, il n’y a pas de doute, a répliqué l’ancien choix de premier tour de l’Avalanche du Colorado. Il est un bon défenseur dans la LNH, il a de l’expérience et il me facilite la vie. Il voit bien la glace, mais il se déplace aussi rapidement pour se sortir du trouble. Je peux lui poser des questions à notre retour au banc, je n’hésite pas à le faire. Il devient un peu un professeur pour moi. J’aimerais devenir un défenseur comme lui dans la LNH.»
Plus complet maintenant
Au dernier camp, Barron avait de grandes ambitions. Acquis dans l’échange d’Artturi Lehkonen avec l’Avalanche à la date limite des transactions l’an dernier, le défenseur de 21 ans s’imaginait avec le Tricolore pour ouvrir la saison.
Il n’a toutefois pas gagné sa place à la ligne bleue, se faisant distancer par Guhle, Xhekaj, Jordan Harris et Johnathan Kovacevic, réclamé au ballottage des Jets de Winnipeg.
Pour Barron, un retour à Laval dans la Ligue américaine représentait un échec. Mais avec un peu de recul, c’était aussi une bonne chose pour son développement.
«Je peux répondre sans hésitation que ça ne m’a pas fait mal de retourner à Laval, a-t-il répliqué. J’ai travaillé sur mon jeu défensif avec le Rocket. J’ai obtenu du temps de jeu sur les unités spéciales, je sautais sur la glace à six contre cinq en fin de rencontre si nous retirions notre gardien. J’ai gagné en confiance. Je dirais que depuis Noël, j’ai fait un bond important.»
«Oui, je suis un meilleur défenseur grâce à mon séjour dans la Ligue américaine. J’avais besoin de peaufiner mon jeu. J’ai reçu des répétitions de qualité que je n’aurais probablement pas eues au niveau de la LNH.»
Rappelé du Rocket le 27 décembre, Barron a maintenant six points (2 buts, 4 passes) en 17 matchs avec le CH et il a un dossier de -3.