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L'article provient de Le Journal de Montréal
Société

«Ça forge le caractère»: un jeune de 13 ans «grandit» grâce à son emploi

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Photo portrait de Jérémy Bernier

Jérémy Bernier

2023-03-04T05:00:00Z
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Une femme a constaté une amélioration des aptitudes sociales de son fils de 13 ans qui a aussi pris en maturité depuis qu’il travaille à temps partiel pour une chaîne de restauration rapide.  

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«Ça lui a permis de grandir et de réaliser l’importance des engagements. C’est un peu comme l’école de la vie», lance Mélanie Dumont-Lévesque, en entrevue avec Le Journal.      

Un soir par semaine, son fils Elyot se rend au Tim Hortons situé à quelques minutes de chez lui, à Cowansville, pour servir les clients à la caisse. Un boulot qu’il aime bien, même s’il trouve les heures de pointe «un peu difficile». 

Elyot Lévesque, 13 ans, travaille au Tim Hortons de Cowansville un soir par semaine, après l’école.
Elyot Lévesque, 13 ans, travaille au Tim Hortons de Cowansville un soir par semaine, après l’école. Photo Pierre-Paul Poulin

«Ça m’a permis de pratiquer mon anglais et je suis moins gêné avec les gens!», explique l’adolescent.

BONNE CONCILIATION

C’est lui qui a demandé à sa mère de travailler au départ puisqu’il voulait se faire un peu d’argent de poche et dépendre un peu moins de ses parents. Une occasion qu’a saisie Mme Dumont-Lévesque pour le responsabiliser. 

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«J’ai moi-même commencé à travailler jeune. Pour moi, c’est primordial que mes enfants comprennent rapidement la valeur de l’argent et de leur donner une plus grande autonomie», explique-t-elle.

Photo Pierre-Paul Poulin
Photo Pierre-Paul Poulin

Mme Dumont-Lévesque avait toutefois quelques contraintes que l’employeur de son fils devait respecter si ce dernier voulait l’embaucher. Il devait notamment être flexible pour ce qui concerne l’horaire et être compréhensif sur le plan familial et scolaire.      

«Elyot a certaines difficultés à l’école et on ne voulait pas que ses heures de travail affectent ses études. Et puis, ça reste un jeune ado. On veut qu’il vienne avec nous lorsqu’on a des sorties», raconte sa mère.    

  •  Écoutez l'entrevue de Yasmine Abdelfadel avec Caroline Senneville, présidente de la CSN - Confédération des syndicats nationaux sur QUB radio : 

 

FORGER LE CARACTÈRE

C’est aussi avec elle que l’employeur d’Elyot doit discuter s’il veut modifier son horaire, pour éviter que son fils ne ressente une quelconque pression. L’été dernier, on a d’ailleurs proposé au jeune homme de travailler quatre jours dans la semaine. 

«J’ai trouvé ça plus dur, mais quand j’ai reçu la paie, j’étais content», dit-il en riant. «Ça forge le caractère et ça lui permet de sociabiliser autrement, de décrocher des écrans, affirme Mme Dumont-Lévesque. Tant qu’il y a un respect entre l’employeur, la famille et l’enfant, je ne vois que du positif.» 

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