La réponse de Lecavalier qui a convaincu Hughes
Jonathan Bernier
Quand on est un homme de hockey, peu de choses doivent être plus grisantes que de se trouver dans le quartier général de l’équipe, là où les décisions les plus importantes sont prises. Officiellement à l’emploi du Canadien depuis six semaines, c’est ce que Vincent Lecavalier a eu la chance de vivre ce week-end.
«Ça a rallumé la flamme, a lancé celui qui a pris sa retraite de joueur en 2016, après une carrière de 17 saisons dans la LNH. C’était ma première journée là-dedans. J’ai beaucoup appris. C’était une superbe expérience.»
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«Il y a six mois, je n’aurais jamais pensé être ici et avoir ce genre de discussions avec Kent (Hughes). Regarder des joueurs et les évaluer, ça donne le goût de faire partie de quelque chose et d’aider. En plus, le faire avec le Canadien et des amis, c’est vraiment plaisant», a déclaré le conseiller spécial aux opérations hockey du Canadien.
Voyez le point de presse de Vincent Lecavalier dans la vidéo ci-dessus.
Les discussions dont Lecavalier fait mention, ce sont celles que Hughes, Jeff Gorton, Martin Lapointe, Nick Bobrov et lui ont tenues au cours des 24 heures précédant la date butoir. Celles qui ont mené aux transactions d’Artturi Lehkonen, de Brett Kulak et d’Andrew Hammond.
«Au final, ceux qui prennent les décisions, ce sont Jeff et Kent, mais tout le monde donne son opinion. Si tu as quelque chose à dire sur une situation, tu le dis, a raconté le Québécois de 41 ans. C’est ce qui fait les bonnes équipes (de gestion). Kent est entouré d’hommes de confiance. Ça aide à prendre de bonnes décisions.»
Impliqué dans l’embauche de St-Louis
Ce n’est pas la première fois que Hughes demande l’avis de celui qu’il a représenté durant toute sa carrière.
Pendant que Lecavalier s’adressait aux journalistes, son ancien agent écoutait attentivement à quelques pas de la scène. Il en a profité pour révéler une conversation intéressante qu’il a eue avec Lecavalier avant d’embaucher St-Louis.
«La première longue conversation que j’ai eue avec Vincent, c’était à propos de Martin. Je lui ai demandé si j’étais fou de croire qu’il était capable de faire ce travail.»
La réponse ne s’est pas fait attendre.
«Il m’a dit qu’il était persuadé que Martin avait plus de potentiel que n’importe quel nom qui se trouverait sur ma liste.»
D’ailleurs, ce week-end dans la région a également permis à Lecavalier de renouer avec St-Louis, son grand complice de l’époque du Lightning de Tampa Bay.
«C’est toujours plaisant de le voir», a-t-il mentionné.
«Je ne suis pas surpris de son succès. C’est un brillant entraîneur, un gars qui connaît le hockey. Mais ce qui incite ses joueurs à adhérer à ses concepts, ce qui fait qu’ils s’impliquent à 100%, c’est son côté humain. C’est le fun d’avoir un entraîneur avec qui tu peux parler. Trop souvent dans une carrière, tu rencontres des entraîneurs avec lesquels tu n’as aucune idée d’où tu te trouves au sein de l’équipe.»
Un but commun
Quelques heures plus tôt, St-Louis avait également eu de bons mots pour celui qui fut son compagnon de trio sous le soleil de la Floride.
«Vincent est très intelligent. Il ne rentre pas dans une chambre pour parler sans arrêt. Il écoute beaucoup et c’est pour ça qu’il va apprendre très vite. Il a la passion du hockey. Donc, si tu mets tout ça ensemble, ça va faire un très bon gars de hockey pour aider le Canadien.»
Après avoir uni leurs efforts pour aider le Lightning à remporter la coupe Stanley en 2004, les deux hommes tenteront de réaliser le même objectif sous les couleurs tricolores.
«C’est le fun de se côtoyer de nouveau. Ce n’est plus sur la glace, mais on a quand même un but semblable: celui de construire une équipe et une culture gagnantes.»
Hier, les premiers pas vers cet objectif ont été réalisés.