C'est le retour de l'Inquisition...
Nathalie Elgrably
La société se métamorphose radicalement. On pourrait même y voir une descente aux Enfers.
On apprenait récemment que Josh Alexander, un jeune Ontarien de 16 ans, s’est fait expulser de son école. Son crime ? Lors d’un débat en classe, il a eu l’audace d’affirmer qu’il n’existe que deux genres, et que les femmes trans devraient renoncer à utiliser les toilettes habituellement réservées aux femmes. Et lorsqu’il a tenté de retourner en classe, la police l’a mis en état d’arrestation à la demande de la direction de l’école. Voilà donc où nous en sommes !
Intolérance
Que l’on partage ou non la position de Josh n’est pas la question. En revanche, il faut voir le militantisme woke pour ce qu’il est vraiment : un culte intolérant digne de l’Inquisition.
Au Moyen Âge, l’Église avait institué un tribunal pour lutter contre l’hérésie.
En l’occurrence, les hérétiques étaient considérés comme des infréquentables qu’il fallait excommunier afin de protéger la pureté des fidèles. Grâce au « progressisme » des wokes, nous retournons à cette période sombre de l’Histoire.
Aujourd’hui, les apôtres de la déconstruction sociale imposent le périmètre de la pensée acceptable.
Ils ne se contentent pas d’exprimer leur vision du monde, ils exigent que toute la société y adhère aveuglément et ne tolèrent aucune dissidence sous peine de mort sociale.
Ils sont les inquisiteurs du 21e siècle !
Courage
Nous pensions avoir gagné la lutte pour la liberté de conscience et d’expression, mais elle est menacée. Josh a eu le courage de refuser le prêt-à-penser déconstructionniste.
Il a trouvé la force de revendiquer son droit à la non-conformité intellectuelle et morale.
On ne peut en dire autant de nos leaders politiques, économiques, intellectuels et culturels. Ils tremblent à l’idée de contrarier la mafia woke et lui obéissent docilement. Or, si un adolescent est capable de défier les inquisiteurs, pourquoi nos élites font-elles de l’aplaventrisme ?