«C'est difficile à accepter» - Patrick Kane
Jean-François Chaumont
Patrick Kane a assez d’expérience pour se douter qu’il vit ses derniers jours avec les Blackhawks de Chicago. Le prolifique ailier n’a pas l’intention de s’éterniser avec une équipe au début d’une phase de reconstruction.
À sa sortie de l’entraînement matinal sur la glace du Centre Bell, Kane a parlé avec beaucoup de franchise sur la vision des Hawks.
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«J’ai 34 ans et je me retrouve avec une équipe en reconstruction, a-t-il rappelé. C’est difficile à accepter. Je trouvais que nous avions de bons jeunes pour le futur de l’équipe avec DeBrincat, Dach et Hagel. Ils prouvent en ce moment qu’ils sont de bons joueurs dans la LNH. Une fois qu’ils les ont échangés, nous savions que nous rentrions à 100% dans un mode de reconstruction.»
Kyle Davidson, le directeur général des Blackhawks, poursuivra le remodelage de son équipe d’ici la date limite des transactions du 3 mars.
Kane et Jonathan Toews, deux visages forts de l’organisation, seront probablement les prochains dominos à tomber.
Questionné sur les rumeurs à son sujet, Kane restait bien calme.
«Ce n’est pas trop mal, je connais la situation, a-t-il répliqué. Parfois, je me fais poser des questions, mais ça fait partie du métier. On verra ce qui arrivera.»
«J’ai une clause de non-mouvement, a-t-il continué. Je contrôle aussi ma destinée. Je parle à mon agent et à ma famille. Je pose des questions à Pat (Brisson) et je me suis assis avec Kyle (Davidson). Il n’y a pas encore de nouvelles à rapporter.»
Un Hawks pour toujours
Premier de classe du repêchage de 2007, Kane a gagné trois fois la Coupe Stanley avec les Blackhawks (2010, 2013 et 2015).
Il a déjà les chiffres pour ouvrir les portes du Temple de la renommée dès qu’il se retirera. Avant la visite à Montréal, il avait 1215 points (439 buts, 776 passes) en 1155 matchs.
our ses 16 premières saisons dans la LNH, il a aussi endossé un seul uniforme, celui des Hawks. Mais ça pourrait changer rapidement.
«Oui, ce serait difficile à accepter, a-t-il reconnu. Je me suis fait repêcher par les Blackhawks. J’ai toujours joué pour cette équipe et je reste à Chicago depuis longtemps. Je suis un Blackhawks. Mais peu importe ce qui arrivera, ça ne changera pas cette réalité.»
À sa dernière année d’un contrat de huit ans, Kane a une empreinte salariale de 10,5 millions. Les Hawks auront besoin d’ingéniosité pour l’échanger en acceptant fort probablement de conserver une portion de son salaire.
Heureux pour Dach
Kane a aussi glissé quelques mots sur Dach, un ancien troisième choix au total à l’encan de 2019 par les Blackhawks.
«Je ne suis pas surpris par les succès de Dach, a-t-il mentionné. Il a 21 ou 22 ans. Ça prend du temps pour t’adapter à la LNH. On l’avait probablement bousculé vers la LNH. Il jouait parfois au sein d’un quatrième trio, ce n’était pas la meilleure chose pour son développement. Avec le Canadien, il a un rôle important, il joue de grosses minutes et il produit. Je me réjouis pour lui.»