Byron Archambault : le Sean McVay du Québec?
Philippe Asselin
Certains amateurs ont probablement été surpris de voir le nom de Byron Archambault parmi les cinq candidats en lice pour le poste vacant d’entraîneur-chef des Alouettes de Montréal.
L’homme de 32 ans compte seulement deux saisons d’expérience dans la Ligue canadienne de football (LCF), lui qui était assistant en défensive en 2021 et le coordonnateur des unités spéciales en 2022. Il est également impliqué au deuxième étage chez les «Moineaux», puisqu’il occupe le rôle de directeur du personnel des joueurs depuis deux ans, et ce, après avoir été le responsable du recrutement national en 2020.
Le directeur général Danny Maciocia, qui était l’entraîneur-chef par intérim des Alouettes cette année, était aux premières loges pour voir Archambault œuvrer.
«Quand j’ai obtenu mon premier emploi d’entraîneur-chef dans la Ligue canadienne, j’avais 35 ans. Byron a 32 ans et il était l’un de nos meilleurs entraîneurs cette année. C’est un meneur d’hommes», a affirmé le DG.
«C’est quand le bon temps pour devenir entraîneur-chef? a-t-il poursuivi. Regardons Sean McVay dans la NFL et il y a d’autres exemples.»
Ici, Maciocia fait référence au pilote des Rams de Los Angeles. En 2017, McVay est devenu le plus jeune entraîneur-chef de l’histoire de la NFL à 30 ans et 11 mois. À sa cinquième saison à la barre du club californien, il devenait le plus jeune "coach" à remporter le Super Bowl.
En haute estime
Il ne fait aucun doute que Maciocia porte Archambault en très haute estime. Les deux hommes travaillent ensemble depuis plus d’une décennie. De 2011 à 2014, Archambault a joué sous les ordres de Maciocia chez les Carabins de l’Université de Montréal. Deux ans plus tard, après un séjour comme secondeur chez les Tiger-Cats de Hamilton, le natif de la métropole québécoise est devenu le coordonnateur des unités spéciales de son mentor à l’UdeM.
«Je le vois à l’œuvre depuis de nombreuses années et il n’y a personne qui estime plus Byron Archambault que Danny Maciocia», a indiqué le DG.
«Il n’y a personne chez les entraîneurs qui est plus respecté à l’interne de notre organisation», a-t-il ajouté.
Tout au long de la dernière saison, les joueurs des «Als» interrogés au sujet d’Archambault n’avaient que de bonnes choses à dire. Ce fut notamment le cas du spécialiste des retours de botté Chandler Worthy au début du mois de novembre dernier.
«C’est un incroyable leader, avait-il dit, après un entraînement. Il a fait un super boulot pour nous rassembler et faire en sorte que nous croyons en nos moyens collectivement.»
Ce type de commentaires, ils ont été des dizaines à en faire des semblables.
«Une question de temps»
Si jamais Archambault n’obtient pas le poste cette fois-ci, il ne s’agira que de partie remise.
«C’est juste une question de temps dans le cas de Byron, a soulevé Maciocia. Quand tu es prêt, tu es prêt. Ça ne veut pas dire que Byron est prêt en ce moment, mais il méritait une entrevue.»
«Je voulais le confronter avec certaines choses et il a bien répondu. C’était parmi les meilleures entrevues que nous avons eues. Il se doit d’être dans la conversation.»
«Est-ce qu’il va avoir le poste? Je ne le sais pas. Est-ce qu’il sera un entraîneur-chef dans la LCF un jour? Oui.»
Maciocia ne s’est d’ailleurs pas gêné pour conclure notre entretien en disant qu’il voyait Archambault «comme l’avenir des Alouettes de Montréal». Une déclaration lourde de sens.