But gagnant de Lehkonen: Perry l’avait prédit!
TVA Sports
«Lehkonen, héros national! Et les Canadiens passent en grande finale!»
Il y a déjà près d’un an, le 24 juin 2021, Artturi Lehkonen a semé l’hystérie collective au Québec le soir de la Saint-Jean-Baptiste en envoyant le CH en finale de la Coupe Stanley grâce à son but décisif en prolongation dans le sixième match de la série de troisième tour contre les Golden Knights de Vegas.
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Comme bien des partisans, le Finlandais s’en souvient encore comme si c’était hier. Lehkonen a parlé pour la première fois de ce but historique dans le balado de TVA Sports «Dans l’œil du chat», animé par Félix Séguin, consacré au parcours éliminatoire inespéré et inattendu du CH l’été dernier. Écoutez les deux épisodes ici :
En entrevue, Lehkonen a raconté une anecdote inédite : Corey Perry avait prédit que ce serait lui qui aurait l’honneur d’inscrire le but vainqueur. Incroyable, quand même!
«Durant l’entracte entre la troisième période et la prolongation, Corey est venu me voir pour me dire : "Lehky, ce serait un bon moment pour toi de marquer un but"... Après le match, il m’a dit : "Je te l’avais bien dit!" C’était très drôle», s’est-il remémoré avec plaisir.
Lehkonen dit avoir été tellement surexcité qu’il a eu «comme un blackout d’une minute après le but».
«Honnêtement, c’est flou dans ma tête comment ça s’est passé, même si j’ai revu plusieurs fois ce but depuis. C’est certainement le but le plus important de ma carrière. En plus, c’était à la St-Jean-Baptiste! C’était un moment extraordinaire.»
En bon coéquipier, Lehkonen donne une grande partie du crédit à ses compagnons de trio Phillip Danault et Brendan Gallagher.
«Phil m’a fait une superbe passe. Gallagher voulait aussi la rondelle, mais je ne voyais rien d’autre que le gardien et le filet.» «J’étais libre, mais il ne m’a pas passé la rondelle. Je l’ai agacé souvent avec ça cette saison!», a lancé Gallagher en riant.
Au final, Lehkonen a visé juste avec son tir... et Perry avec sa prédiction!
«Avant la prolongation, j’ai dit à Lehkonen dans le vestiaire qu’il avait la chance de passer à l’histoire, s’est rappelé Perry. Tant mieux que c’est lui qui a marqué. Heureusement, nous avons réussi à gagner ce soir-là.»
La chance d’une vie
Perry réalisait ainsi un rêve de jeunesse.
«Les Canadiens étaient mon équipe préférée quand j’étais jeune. C’était très spécial pour ma famille et moi d’aider une équipe avec une histoire aussi riche à atteindre la finale pour la première fois en 28 ans. Malheureusement, nous n’avons pas obtenu le résultat escompté en finale par la suite contre le Lightning de Tampa Bay. Mais on peut dire qu’on a vraiment essayé.»
D’ailleurs, sans une impressionnante force de caractère, le CH aurait très bien pu être éliminé dès le premier tour, alors que les Maple Leafs de Toronto menaient la série 3-1 après quatre matchs. Inspirés par des vétérans comme Perry, Eric Staal et Shea Weber, les hommes de Dominique Ducharme ont su se relever avec brio.
Perry a identifié un moment bien précis où tout a basculé.
«Après le match numéro quatre, Dominique a demandé à Staal et à moi de dire aux autres joueurs ce que représentent les séries. On a répondu qu’il ne faut jamais rien tenir pour acquis. Staal a gagné la coupe Stanley à sa deuxième année dans la LNH (en 2006), moi aussi (en 2007), mais Staal n’avait pas eu une autre occasion de participer à la finale. Des vétérans comme Shea Weber et Ben Chiarot ne savaient pas eux non plus quand ils pourraient y retourner. Ç’a marqué les esprits chez mes coéquipiers.»
«Nous avions confiance avant le cinquième match, a-t-il soutenu. Nous savions que ce n’était pas terminé et que c’était possible de revenir dans la série. J’ai dit aux autres : "Faites de votre mieux et ne pensez pas trop au reste. Le hockey doit rester un jeu et on doit s’amuser".»
Son message a clairement été entendu.
On connaît la suite : le Tricolore a remporté les matchs numéros 5, 6 et 7 pour renverser ses éternels rivaux ontariens.
Et ce n’était que le début d’une folle épopée impossible à oublier.
«Encore sur un high»
Contrairement à Lehkonen et à Perry, Paul Byron est toujours un membre à part entière de l’équipe.
Même s’il a connu le revers de la gloire, alors que le CH a enchaîné avec une saison de misère, il conservera à jamais des souvenirs mémorables de cette première présence en finale depuis 1993.
«C’est une chose dont je vais me rappeler pour le reste de ma vie. L’atmosphère était incroyable, ça donnait la chair de poule. Après les séries, quand je marchais dans la ville, tout le monde était encore sur un high. C’était un moment spécial pour moi et ma famille.»
Dans le balado, vous entendrez aussi des témoignages de Danault, de Gallagher et de Cole Caufield.