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L'article provient de TVA Nouvelles
Politique

Budget Girard: compressions à venir dans les cégeps et les universités

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        Photo portrait de Daphnée  Dion-Viens

        Daphnée Dion-Viens

        26 mars à 14h05
        27 mars à 10h04
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        C’est la consternation dans les cégeps et les universités à la suite du budget provincial présenté hier: les établissements seront forcés à faire de «sérieuses compressions» parce que les sommes annoncées seront bien insuffisantes pour couvrir la hausse des coûts l’an prochain, déplorent-ils.

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        «Ce sont des moments très très difficiles pour le réseau collégial. Le budget annoncé hier ne permet pas de répondre à la croissance du nombre d’étudiants. C’est certain que ça va obliger les cégeps à faire des choix difficiles», affirme Marie Montpetit, présidente-directrice générale de la Fédération des cégeps, qui parle d’un budget «extrêmement décevant et préoccupant».

        Il est encore trop tôt pour savoir comment se traduiront les compressions, puisque des choix devront être faits dans chaque établissement, ajoute Mme Montpetit.

        Environ 24 000 étudiants supplémentaires seront attendus dans les cégeps de la province d’ici cinq ans. Aucun nouveau projet majeur d’agrandissement n’a toutefois été ajouté dans la plus récente mouture du Plan québécois des infrastructures, présenté mardi.

        Dans ce contexte, les sommes consacrées à l’ajout d’espace sont «très loin d’être suffisantes», tout comme celles qui sont consacrées à la rénovation des bâtiments, affirme-t-elle.

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        Malgré la légère hausse consentie, le financement ne permettra pas de donner le coup de barre espéré alors que 65% des édifices sont toujours en mauvais état, rappelle Mme Montpetit.

        «Le rapport de la vérificatrice générale du Québec sonnait l’alarme incendie. La CAQ, elle, arrive avec un verre d’eau tiède», affirme de son côté Antoine Dervieux, président de la Fédération étudiante collégiale du Québec.

        Des compressions dans les universités aussi

        Le son de cloche est semblable dans le réseau universitaire. «C’est troublant», laisse tomber Christian Blanchette, président du Bureau de coopération interuniversitaire (BCI) et recteur de l’Université du Québec à Trois-Rivières.

        Le «gel du financement» annoncé mardi pour le réseau universitaire forcera «les universités à procéder à des coupures afin de respecter les ententes salariales déjà négociées et d’assumer les hausses de coûts dues à l’inflation», indique le BCI.

        Le tout survient dans un contexte où les universités subiront elles aussi les contrecoups des tarifs douaniers, car la baisse du nombre d’étudiants internationaux pourrait représenter une diminution de revenus d’environ 200 millions $, souligne M. Blanchette.

        Chaque établissement devra faire des choix difficiles dans les prochains mois, affirme le recteur. «Ça pourrait vouloir dire moins de choix de cours dans certains programmes, par exemple. Dans certaines régions, plus l’université est petite, plus l’impact sera grand», précise-t-il.

        De son côté, l’Union étudiante du Québec déplore le peu de financement accordé au réseau universitaire, alors que le budget est axé sur l’innovation.

        «C’est un peu ironique, laisse tomber son président, Étienne Paré. On coupe dans le financement des universités, on ne veut juste pas le reconnaître.»

        De son côté, la ministre de l'Enseignement supérieur, Pascale Déry, s'est dite «très contente» mercredi du budget présenté par son collègue des Finances dans une déclaration publiée sur les réseaux sociaux, ce qui a fait bondir la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN).

        Ce budget se traduira plutôt par «un gel d'embauches, de l'argent qui manque pour payer les salaires, des coupes budgétaires dans les universités et une réduction des services aux personnes étudiantes», selon la Fédération.

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