Budget d'un Québec souverain: ce n’était pas une promesse, dit PSPP


Nicolas Lachance
Pour une deuxième journée de suite, le chef du Parti Québécois s’est défendu de remettre après le scrutin le dévoilement du premier budget pour le Québec souverain. Exaspéré, Paul St-Pierre Plamondon soutient qu’il ne s’agissait pas d’une promesse et qu’il a manqué de ressources pour y arriver avant le vote.
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Le chef péquiste devait rendre public le budget d’un Québec souverain avant le Face-à-Face à TVA. Il a fait cette affirmation au quotidien Le Devoir le 9 septembre dernier. Visiblement irrité par les questions des journalistes, PSPP plaide aujourd’hui qu’il ne s’agissait pas d’une promesse.
«Premièrement, ce n’est pas une promesse. C’est une réponse que j’ai donnée lors d’une entrevue à la table éditoriale du Devoir. J’étais confiant, à ce moment-là, que l’on puisse faire les ajustements», a-t-il indiqué, après plusieurs jours à faire planer le dévoilement. Finalement, le chef recule et se défend.
«Dire que je ne trace pas le contour d’un Québec indépendant, c’est absolument faux», a-t-il pesté dimanche matin à Joliette, entouré d’une quarantaine de militants. «J’ai nommé les avantages de décider par nous-mêmes.»
Encore une fois, le chef péquiste a mentionné que la crise inflationniste avait rendu caduc le travail réalisé durant neuf mois afin de préparer le budget de l’an un du Québec souverain. «J’espérais qu’on le dépose.»
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Manque de ressources?
Ainsi, les autres chefs n’ont pas pu en découdre et attaquer Paul St-Pierre Plamondon lors de la campagne électorale, en raison de l’absence du document qui devait tracer les contours du projet d’indépendance.
«On a tenté de faire ces neuf mois de travail là avec les nouveaux chiffres qui sont sortis en août. Mais, même en accélérant, ce n’est pas possible», a-t-il mentionné.
Il ajoute que les partis d’opposition n’ont pas les ressources adéquates pour réaliser rapidement des travaux d’une telle envergure.
«Je pense que les gens vont comprendre que les partis d’opposition n’ont pas les moyens du gouvernement pour faire des travaux qui durent plusieurs mois.»