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Culture

Bruno Pelletier se raconte comme jamais dans un documentaire sur ses 40 ans de carrière

Jeudi 7 décembre, TVA, 21h

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Nathalie Slight

2023-12-03T11:00:00Z
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En 40 ans de carrière, Bruno Pelletier a remporté une vingtaine de prix et distinctions, brillé sur les plus grandes scènes, tenu les premiers rôles de cinq comédies musicales et vendu plus de deux millions d’albums. C’est pourtant sans tambour ni trompette qu’il se raconte dans le documentaire Bruno Pelletier: il est venu le temps...

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Bruno, le documentaire débute avec des images de ton adolescence, à l’époque où tu étais batteur du groupe Spectrum.

Au secondaire, mon rêve ultime était de me produire avec mon groupe sur la scène de la polyvalente, à Charlesbourg. Pour moi, c’était ça, le summum! Jamais, au grand jamais, je ne me suis douté que je parcourrais le monde en chantant. Cela dit, plonger dans les images d’archives de mes premiers groupes de musique a été pour moi un exercice particulier. 

Pour quelle raison?

Comme plusieurs artistes, je regarde rarement des images de moi. Aujourd’hui encore, si je participe à une émission de télé, ma blonde propose qu’on la regarde ensemble, mais je préfère faire n’importe quoi d’autre! (rires) Cela dit, à 61 ans, j’ai assez de recul pour jeter un coup d’œil bienveillant sur mon début de carrière. Ma trop grande intensité, ma fougue, ma maladresse, mon attitude de rock star... ça me fait sourire, parce que c’est cette énergie qui m’a permis d’être où je suis rendu aujourd’hui! 

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Que veux-tu dire quand tu compares ta carrière aux «dominos de la vie»?

Je n’ai jamais eu de plan de carrière! Des événements, des rencontres et des projets se sont présentés à moi et j’ai dit oui ou non, un point c’est tout! J’ai eu l’occasion de faire carrière aux États-Unis et j’ai refusé. Qui sait où ça m’aurait mené? On ne le saura jamais! À l’époque, je venais tout juste de signer en Europe et j’ai préféré me concentrer sur ma carrière ici et là-bas. (Bruno réfléchit et ajoute:) Ça me fait rire lorsque des gens parlent de mon parcours en disant: «Avec son talent, sa carrière était tracée d’avance.» C’était loin d’être le cas! 

Pourquoi donc?

Outre le talent, il y a une partie de chance, de hasard, de prises de décision. Il m’est arrivé des choses surréelles. Connaître du succès en Russie et en Ukraine, jamais je n’ai planifié ça, et pourtant, c’est arrivé. 

Dans le documentaire, on apprend qu’à la fin des années 1980, tu as arrêté de chanter pendant une année complète.

Eh oui! À la base, j’étais batteur. Puis je me suis mis à chanter, apprenant de façon autodidacte.
À force de chanter dans les bars enfumés soir après soir, jusqu’aux petites heures du matin, j’ai perdu la voix. À un moment donné, j’ai consulté un ORL qui m’a dit que je devais me faire opérer pour retirer des nodules sur mes cordes vocales. Au lieu de passer sous le bistouri, j’ai arrêté de parler pendant deux mois, puis arrêté de chanter pendant un an. 

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Et comment as-tu recommencé à chanter?

J’ai suivi des cours de chant avec la merveilleuse Mme Sophie Jalbert, qui m’a enseigné des techniques pour préserver ma voix. Cette femme a changé ma façon de voir mon métier, parce qu’elle avait un petit côté spirituel. Elle m’a expliqué que chaque fois que je montais sur scène, je devais avoir une intention, un désir de divertir ou émouvoir le public. 

Peu de gens le savent, mais tu as failli abandonner la musique en 1997!

Avec la paternité est venu un désir de stabilité. Je n’en pouvais plus de la vie nomade, de l’incertitude financière. L’album Miserere était une dernière chance que je me donnais de vivre de la chanson... et je suis toujours là, aujourd’hui, à célébrer mes 40 ans de métier! 

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