Bruno Marchand prend acte de l'appui majoritaire à la CAQ et au troisième lien
Stéphanie Martin | Journal de Québec
Évoquant une «ère de collaboration», Bruno Marchand attend toujours les études sur le troisième lien, mais dit prendre acte du fait que la population de la région a réélu un gouvernement qui fait la promotion du projet.
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«Il faut accepter qu’il y a une majorité de députés du gouvernement en place qui ont été élus, que c’est le parti qui a obtenu le plus d’appuis. Est-ce que ces gens-là [les électeurs] sont tous pour le troisième lien? Il y a une grande partie en faveur. On a le devoir d’accepter ce que les citoyens de Québec et d’ailleurs disent.» C’est le constat que fait le maire de Québec, au lendemain de l’élection qui a reporté au pouvoir la CAQ et qui a laissé la carte régionale inchangée.
Il estime toujours que le gouvernement a le fardeau de présenter les données qui justifient son projet.
Par ailleurs, «sur l’ensemble des dossiers, s’ouvre une ère de collaboration avec le gouvernement», dit M. Marchand.
Il s’attend aussi à des résultats en lutte contre les changements climatiques, en itinérance et en pénurie de main-d’œuvre, mais choisit la voie de la collaboration. «Si vous allez négocier avec votre banquier et que vous rentrez avec l’idée d’être son opposition, ça se peut que vous ressortiez pas avec l’argent dont vous avez besoin. Les Villes ne peuvent pas être l’opposition», dit-il.
Rapport de force
Le chef de l’opposition, Claude Villeneuve, estime que le maire nuit à son rapport de force en affirmant cela. «C’est pas en disant qu’on n’a pas de pouvoir de négociation qu’on intimide grand monde et qu’on donne le goût de nous écouter. J’aimerais que le maire se fasse un leader.» Selon lui, M. Marchand «manque de combativité».
Bruno Marchand fonde beaucoup d’espoir dans la nomination de la prochaine personne qui sera ministre responsable de la Capitale-Nationale. Sans identifier un élu en particulier, le maire a dit souhaiter quelqu’un «qui a du chien», une capacité de collaborer et qui place les intérêts de la région au-dessus des siens. Selon lui, le ministre en question pourrait venir de la région de Québec comme de celle de la. Chaudière-Appalaches, ce avec quoi M. Villeneuve est en désaccord. Selon ce dernier, il ou elle doit être élu dans la capitale nationale.
Le chef de la deuxième opposition, Éric Ralph Mercier, estime que le gouvernement de la CAQ «ne doit pas faire la sourde oreille aux demandes de la Ville» et annonce qu’il compte s’en assurer.
Tramway
Par ailleurs, sur le dossier du tramway, les résultats des élections démontrent l’appui de la population au projet de tramway, selon M. Marchand, alors que 78 % des voix dans la région sont allées à des partis favorables au projet.
«Les statistiques témoignent que les gens veulent avancer avec ce projet.»
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