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L'article provient de Le Journal de Québec
Politique

Bruno Marchand: le maire passionné

Photo Stevens Leblanc
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Photo portrait de Karine Gagnon

Karine Gagnon

2021-12-09T10:00:00Z
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Devenu maire de Québec il y a un mois et peu importe l’énorme pression ou le feu roulant qu’impliquent ses nouvelles fonctions, Bruno Marchand se sent comme un poisson dans l’eau.

• À lire aussi: Bruno Marchand prêt à affronter la grogne lors du chantier du tramway

« C’est trépidant », lance M. Marchand, le feu dans les yeux. « J’ai l’impression d’être vraiment sur mon X », dira-t-il aussi, satisfait de voir que ses expériences passées, comme gestionnaire, lui sont très utiles.

En cette dernière année de la quarantaine, Bruno Marchand n’a pas peur de ce gros chiffre qui marquera son prochain anniversaire.

Au contraire, et ce n’est pas seulement en raison de ce nouveau défi professionnel. « Je suis bien plus heureux là que je l’ai jamais été dans ma vie [...] Je pense qu’en vieillissant, je gagne de l’agilité, de la maturité et du bonheur. »

Au début de notre entretien, le maire exhibe fièrement les fameuses chaussures de course colorées qui sont devenues sa marque de commerce.

Il portait celles avec du vert, comme la veille lors de la présentation de son budget « vert », qui est présenté en comité plénier jusqu’à la semaine prochaine, à l’hôtel de ville.

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« Il y a des choses dans la vie qui sont issues du hasard. Celle-là, c’était un plan », dit-il à propos des chaussures, satisfait de voir que cette image lui reste. 

Marmite d’énergie 

Il faut dire que ce sportif avait le « casting » pour un tel plan, tout comme pour ce type d’emploi.

« Je suis tombé dans la marmite de l’énergie quand je suis né, au grand dam de ma mère. Quand j’avais 10 ans, elle avait plus de 50 ans et j’étais un enfant hyper énergique. C’était impossible de me coucher, elle devait se chamailler avec moi », lance-t-il.

Lève-tôt de nature, le maire se lève maintenant encore plus tôt, soit à 4 h 30. Puis s’enchaînent sa lecture de revue de presse, de l’ambiance du matin avec les chroniques et les articles, et le traitement des urgences s’il y a lieu. 

Dès que c’est possible, il s’entraîne au plus une heure, qu’il fait suivre de petits blocs de course dès que vingt minutes ou une demi-heure libre se profilent quelque part. « C’est ma nouvelle méthode », souligne celui qui tient – et a tout avantage – à demeurer en forme.

Son agenda de fonction est chargé jusqu’en soirée et ça repart le lendemain.

C’est d’ailleurs sa plus grande surprise depuis son entrée en poste : l’intensité qui vient avec et qui, heureusement, s’accorde fort bien avec sa génétique.

Impact pour la famille

M. Marchand ne s’en cache pas : l’impact de cette nouvelle vie est énorme pour la famille. Tout a changé.

Afin de partager un repas ensemble, sa conjointe et leurs deux enfants doivent prévoir le souper autour de 20 h ou 20 h 30, quand il arrive, et s’il arrive.  

Lucides, sa conjointe et lui savent très bien que tant que durera son implication en politique, « ça ne reviendra pas comme avant ». « C’est capoté pour un couple. Il y a quelque chose d’épeurant », confie-t-il. Tous deux savent qu’ils doivent redéfinir les choses et s’adapter à cette nouvelle vie qu’il adore. 

Huit mois après avoir fait le saut en politique, balançant du coup son poste de PDG chez Centraide Québec et Chaudière-Appalaches, Bruno Marchand a reçu hier à minuit sa toute première paie. La première depuis le printemps.

« On avait prévu le coup », souligne-t-il, ajoutant qu’il a « appris à ne pas avoir peur de l’avenir ».

Cette philosophie lui servira assurément au cours des années à venir, qui s’annoncent difficiles, avec l’aménagement du tramway.

On sent que le maire croit au projet, et qu’il fera tout pour assurer sa réussite, avec tout l’impact positif qui suivra sur l’aménagement et le développement de la ville. 

Décidément, Québec semble entre très bonnes mains.

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