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L'article provient de TVA Nouvelles
Politique

Bruno Marchand à San Antonio: des solutions pour gérer la croissance

Le maire de Québec veut apprendre de la ville texane pour éviter de se retrouver face au mur

Le maire de Québec, Bruno Marchand, est arrivé à San Antonio au Texas, mercredi.
Le maire de Québec, Bruno Marchand, est arrivé à San Antonio au Texas, mercredi. Crédit Stéphanie Martin / JdeQ
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Photo portrait de Stéphanie  Martin

Stéphanie Martin

il y a environ 20 heures
il y a environ 19 heures
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SAN ANTONIO | La ville texane de San Antonio est une des villes à la plus forte croissance aux États-Unis, et Québec, qui vivra aussi un boom au cours des prochaines années, doit s’en inspirer, croit Bruno Marchand.

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«Québec va vivre une croissance aussi. Pas équivalente de celle de San Antonio, mais comment ils la vivent, cette croissance?» C’est avec cette interrogation que le maire de Québec entreprend sa mission économique dans la ville du sud des États-Unis.

Selon les estimations, d’ici 2040, la région de San Antonio, la septième plus populeuse au pays de Donald Trump, devrait accueillir un million de personnes de plus, ce qui fera passer sa population de 2,6 à 3,6 millions d’habitants.

San Antonio est quelques années en avance sur Québec dans sa croissance, et la capitale vient y chercher des solutions, car elle vivra un enjeu similaire. D’ici 2050, on y attend 200 000 personnes de plus.

«On a vraiment besoin de tout de suite comprendre quels sont les défis? Qu’est-ce que les villes font de bien? San Antonio a fait de bonnes choses, ils sont reconnus pour ça, pour éviter les écueils. C’est pas en 2040, 2050, quand tu es face au problème, que tu te demandes: “Qu’est-ce qu’on fait?”»

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20 ans pour se préparer

«C’est maintenant qu’il faut penser à la suite. Les gens ne le voient pas, ça. Pour moi, c’est fondamental, comme politicien. On a 20 ans pour se préparer.»

Le maire tient à s’inspirer d’une ville américaine, parce que les cités européennes sont parfois des contre-exemples. Il s’y est créé des «ghettos», souligne-t-il.

À son arrivée à San Antonio, le maire Bruno Marchand a été accueilli par une délégation envoyée par le protocole de la Ville de San Antonio et des ambassadrices de l’aéroport.
À son arrivée à San Antonio, le maire Bruno Marchand a été accueilli par une délégation envoyée par le protocole de la Ville de San Antonio et des ambassadrices de l’aéroport. Crédit Stéphanie Martin / JdeQ

Avec 17 000 personnes de plus à Québec en 2023, la ville a un avant-goût de ce qui l’attend. «C’est fou, comme impact sur la ville, le tissu social, l’employabilité, l’entrepreneuriat, les services, le logement. On a construit plus de logements que jamais et notre taux d’inoccupation ne bouge pas.»

Le taux de chômage à San Antonio est faible, semblable à celui à Québec, en bas de 4%. Le maire veut comprendre comment la ville états-unienne a réussi à maintenir un taux d’emploi élevé.

Il s’intéresse aux problématiques comme l’itinérance et veut savoir comment San Antonio s’en sort, par rapport aux autres villes des États-Unis.

Pas de «trophée de chasse»

M. Marchand s’attaque aussi à la question économique, avec l’accompagnement de sept entreprises de Québec. Mais il avise que la mission ne garantit pas qu’il revienne avec dans ses valises un gros contrat signé pour l’une d’elles. «On aimerait tous revenir avec un trophée de chasse. C’est pas comme ça que ça marche, le développement économique.»

Les ententes prennent des mois à se peaufiner, dit-il. La prospection que les compagnies de Québec vont faire au Texas fait partie des démarches nécessaires pour y arriver. Elles vont aussi se faire connaître des agences économiques américaines, ce qui leur ouvre encore plus de portes.

M. Marchand a d’ailleurs noté qu’une mission précédente à Lyon, où des entreprises avaient participé à Pollutech, a porté ses fruits, «des mois après». «Ils me remercient encore de cette mission-là. Ça prend du temps.»

Côté patrimoine, il a une rencontre avec des villes de la Pologne, de l’Espagne, de la Belgique, du Portugal, de l’Équateur et des États-Unis pour partager les meilleures pratiques. Les villes vont notamment discuter des défis de ramener des citoyens dans leur cœur patrimonial.

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