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L'article provient de Le Journal de Montréal
Politique

Bris de services: Québec refuse de reporter la vaccination obligatoire dans le réseau de santé

AFP
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Photo portrait de Marc-André Gagnon

Marc-André Gagnon

2021-10-06T18:03:06Z
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Malgré les craintes de bris de services soulevées par les syndicats et le Parti Québécois, le gouvernement Legault refuse de repousser l’imposition de la vaccination obligatoire dans le réseau de la santé au-delà du 15 octobre.

• À lire aussi: Congé sans solde pour les fonctionnaires non vaccinés, annonce Ottawa

Les porte-parole des différents syndicats de travailleurs de la santé ont fait front commun avec le Parti Québécois, mercredi matin, pour exiger le report de l’ultimatum fixé par le gouvernement sous menace de suspendre sans solde les non-vaccinés qui œuvrent auprès des patients.   

  • Écoutez la rencontre Foisy-Robitaille avec Philippe-Vincent Foisy, Antoine Robitaille et Benoit Dutrizac sur QUB Radio:   

«Aujourd’hui, nous sommes fièrement debout, aux côtés des syndicats et des travailleurs, dans l’espoir d’éviter des bris de services généralisés», a souligné le chef péquiste Paul St-Pierre Plamondon, en début de journée. 

La population mise à risque?

Lors de la période des questions, son chef parlementaire, Joël Arseneau, est revenu à la charge, en affirmant que la suspension du personnel non vacciné, dans une dizaine de jours, pourrait «mettre à risque littéralement la santé et la sécurité de la population». 

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«Je pense qu'il envoie un très mauvais message avec sa question ce matin, en laissant entendre que ce serait une erreur de mettre la vaccination obligatoire dans le réseau de la santé le 15 octobre», a répliqué le premier ministre François Legault. 

Le chef caquiste a aussitôt opposé une fin de non-recevoir à la demande portée par les syndicats et le PQ. 

«Le chef parlementaire du Parti Québécois vient de nous dire [que] le remède serait pire que le mal, [...] c'est quand même grave, a pesté M. Legault. Un parti qui est supposé être progressiste...» 

Aux dernières nouvelles, le ministre de la Santé, Christian Dubé, parlait d’environ 7000 employés du réseau, dont des infirmières, qui ne sont pas vaccinés contre la COVID-19. 

«On avance», a laissé tomber le ministre de la Santé, en évitant de prendre les questions des journalistes, à l’entrée du Conseil des ministres. 

«On maintient le 15 octobre. On a demandé un plan de contingence et on verra par la suite», a commenté pour sa part la ministre responsable des Aînés, Marguerite Blais. 

  • Écoutez l'entrevue avec Joël Arseneau, chef parlementaire du Parti Québécois et Porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière de santé sur QUB radio :

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Ce qu’ils ont dit    

«La pénurie de main-d’œuvre est généralisée dans tout le réseau de la santé et des services sociaux. En suspendant le personnel non vacciné le 15 octobre, le premier ministre Legault et le ministre Dubé vont aggraver cette situation et créer des bris de services qui mettront en péril la santé de la population.» 

– Robert Comeau, président par intérim de l’APTS

«La crainte est bien réelle que le retrait de centaines de travailleuses se traduise par une augmentation de la charge de travail et un recours accru au temps supplémentaire obligatoire. Cela met aussi à risque les patient-e-s et nos membres, déjà au bout du rouleau. » 

– Isabelle Groulx, vice-présidente inhalothérapeute, responsable santé et sécurité au travail (FIQ)

«MM. Legault et Dubé doivent réaliser que dans le contexte difficile actuel, une personne en moins représente déjà un bris de services et une surcharge de travail pour ses collègues déjà épuisées.» 

– Claire Montour, présidente de la FSQ-CSQ

«Selon les informations que nous avons, dans certains lieux de travail, le taux de vaccination est très faible. Qui va couvrir ces éventuels bris de service? Le réseau public qui sera aussi en bris? Pour l’instant, il ne semble pas y avoir de plan!» 

– Sylvie Nelson, présidente du Syndicat québécois des employées et employés de service (SQEES-FTQ)

«Le 15 octobre, c’est dans moins de 10 jours! Il faut se donner du temps et de la flexibilité pour s’assurer que la population ne subisse pas de préjudice » 

– Maxime Ste-Marie, président du Conseil provincial des affaires sociales (CPAS-SCFP)

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