Boxe Canada: le COC est aux aguets
Des fédérations sont surveillées de près
Mathieu Boulay
Au cours des derniers mois, plusieurs athlètes de pointe ont dénoncé les abus et les actions de leurs fédérations nationales sur la place publique. Cette semaine, ce fut au tour de Boxe Canada de se retrouver dans la tourmente. Une situation qui inquiète les dirigeants du Comité olympique canadien (COC).
La présidente Tricia Smith est bien consciente de ce qui se déroule dans certaines fédérations.
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« Il y a un processus pour reconnaître les mauvais comportements, a-t-elle mentionné. Nous avons une politique en place et les athlètes ne doivent pas avoir peur de l’utiliser. C’est indépendant.
« Il faut aller au fond des choses afin de les régler. Le sport doit être un endroit sécuritaire et accueillant comme on le voit ailleurs dans la société.
« On doit travailler de concert avec le ministère fédéral, les gens de Sport Canada et ceux de Own the Podium (À nous le podium). »
Le chef du Sport au COC, Eric Myles, abonde dans le même sens que sa présidente.
« C’est extrêmement préoccupant. Ce sont des dossiers qu’on suit de très près. Le plus important, c’est de savoir de quelle façon on va travailler ces dossiers-là.
« Il y a des actions précises qui se déroulent présentement et nous sommes impliqués avec eux tout comme Sport Canada, les fédérations. Les athlètes ont un rôle-clé à jouer. Ce qui est urgent, c’est de s’assurer que les jeunes soient en sécurité.
« Il y a des mécanismes qui fonctionnent bien, mais il y a des bris à différents endroits. Par contre, il y a des enjeux de gouvernance. »
Chaque année, le COC rencontre toutes les fédérations à deux reprises. Lors de ces réunions, les situations problématiques sont amenées sur la table. Il faut croire que ce n’est pas suffisant. Certaines fédérations auraient besoin de faire table rase et de repartir à zéro.
L’IBA s’en mêle
Pendant ce temps, l’Association internationale de boxe (IBA) souhaite que Daniel Trépanier soit banni des championnats du monde féminins qui s’ouvriront dimanche à Istanbul, en Turquie.
Selon La Presse canadienne, l’IBA a envoyé une lettre à Boxe Canada pour lui annoncer qu’elle avait retiré l’accréditation du directeur de la haute performance.
De plus, le responsable de l’intégrité et son comité d’éthique ont l’intention d’examiner les allégations contre Trépanier et la fédération canadienne. Mercredi, 121 boxeurs, entraîneurs et autres intervenants ont fait parvenir une lettre aux instances gouvernementales, dont Sport Canada, pour dénoncer la culture toxique et dangereuse de Boxe Canada qui est installée depuis une dizaine d’années.