Les commerçants en ont ras-le-bol à Ottawa: «Bonne chance, Québec!»
Agence QMI
Après les citadins exaspérés, des commerçants de la capitale fédérale commencent aussi à en avoir ras-le-bol des moyens de pression du «convoi pour la liberté» sur la colline du Parlement, qui se dessine comme un siège après cinq jours de manifestations.
• À lire aussi: «Convoi de la liberté» à Québec: des zones de stationnement pour les camionneurs
• À lire aussi: «Convoi de la liberté» à Québec: Legault s’en remet aux policiers
• À lire aussi: «Convoi de la liberté»: la situation se corse à Ottawa
Comme si les restrictions sanitaires ne représentaient pas assez de défis pour les tenanciers, la situation a forcé la fermeture de plusieurs commerces à Ottawa.
«Les citoyens sont écœurés. Les commerçants aussi. On dirait qu’il n’y a pas de fin», s’est indigné Claude Bonnet, propriétaire du Moulin en Provence.
Monsieur Bonnet dit aussi exploiter d’autres commerces au centre-ville qu’il opère depuis 25 ans. Personne ne sait quand la situation reviendra à la normale.
«Là on est arrêté et les employés sont derrière nous et qui disent ‘patron, qu’est-ce qu’on fait?’. Ça fait depuis vendredi qu’on est arrêté À 80%. Il n’y a rien qui bouge.
«Tous les commerçants autour de chez moi attendent les clients à la porte. On ne peut pas continuer comme ça indéfiniment.»
Aux politiciens d'agir
La grogne s’est répandue dans tout le secteur après que les camionneurs et leurs sympathisants aient refusé de quitter la ville, dimanche.
«Les politiciens, s’ils habitaient au centre-ville d’Ottawa pour subir tout ce que les gens vivent depuis vendredi... les gens sont écœurés! Il y en a dans la rue qui tentent de stopper les camions pour essayer d’intervenir. Il y a une confrontation publique qui va peut-être avoir lieu entre les gens qui sont sur place.»
M. Bonnet insiste pour dire que sa frustration n’a rien à voir avec les revendications des manifestants, qui souhaitent ardemment la fin de toutes les mesures restrictives en lien avec la pandémie.
«Nous avons eu des manifestations à Ottawa depuis des années. C’est la première fois qu’on voit un débordement comme ça. C’est quasiment un siège. Et s’ils s’en vont à Québec, Bonne chance Québec!
«On a appris une leçon de vie à Ottawa. Tout est arrêté. Les gens ne peuvent plus travailler et les ponts sont bloqués. Combien de temps ça va durer?»
Enfin, M. Bonnet aimerait que les politiciens se mêlent de la partie, puisqu’ils ont le pouvoir de remédier à la situation.
«Qu’ils prennent la décision. Ce sont eux qui sont les élus. Nous, nous sommes des citoyens. On ne peut rien faire.»