Bon débarras! Les élections sont finies, peut-on maintenant parler du Québec?

Émilise Lessard-Therrien
Mark Carney vient de faire le plein de troupes. Le rouge revient en force à Ottawa. Si Trump donne de sacrés maux de tête avec ses tarifs, il a offert une élection pratiquement gagnée d’avance au chef libéral tout neuf.
Trump a fait de lui l’ennemi commun
Si les régions en ont parfois après Montréal, le Québec après le Canada, ç’a pas été long qu’on s’est tous mis d’accord, les régions, Montréal, le Québec au grand complet, l’Ontario, le Manitoba et les autres provinces, pour haïr les États-Unis.
Alors, la boussole s’est soudainement alignée sur une seule question: qui va nous défendre le mieux? Résultat: jamais on n’a autant parlé d’un autre pays à nos propres élections.
C’est quoi le nouveau plan de match?
Maintenant que c’est fini, il faut un plan de match. Un vrai. Celui qui va nous sortir de nos vulnérabilités. La pandémie, la guerre en Ukraine, la crise climatique, Donald Trump, on ne peut plus laisser des évènements aussi incontrôlables nous prendre en otage. Ils nous ont révélé à quel point la mondialisation nous a rendus fragiles autant au chapitre des importations qu’à celui des exportations. Fragiles économiquement, socialement et environnementalement. Alors, c’est quoi le plan pour renouer avec une économie de proximité, à une échelle qui prend soin du monde et du territoire?
Parier sur l’indépendance
Il y a bien peu de chances qu’Ottawa offre une réponse réellement satisfaisante à ces enjeux. Le pays est beaucoup trop vaste et les intérêts y sont bien trop en décalage. Pensons juste aux pipelines. Les décisions politiques prises à un si haut niveau sont trop souvent désincarnées des besoins et aspirations des communautés.
Tout le monde s’entend pour dire qu’on veut se battre contre le méchant Trump, mais il risque d’y avoir pas mal de débats sur comment le faire. Le Québec aurait tout intérêt à régler ça tout seul lui-même.