Blanchet accuse Carney de surfer sur la crise avec les États-Unis pour faire campagne
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Raphaël Pirro
En pleine élection et sans siège au Parlement, Mark Carney n’a «pas de mandat» pour gérer seul les destinées du Canada tant qu’il n’invite pas les oppositions pour former un front commun, estime Yves-François Blanchet.
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Ce dernier l’accuse même de surfer sur la crise avec les États-Unis pour en tirer un gain politique pendant les élections.
«Monsieur Carney n’a pas de mandat. Il n’est élu par personne. Il prend toutes les occasions qui se présentent à lui pour se dérober, pour se défiler et ne pas faire de campagne électorale et seule une élection lui donnerait un mandat», a-t-il dit.
En visite sur une ferme dans Lanaudière pour parler gestion de l’offre vendredi, le chef bloquiste en a eu long à dire sur le chef libéral, qui a parlé des chefs d’oppositions comme des «gérants d’estrade», hier.
«Depuis Maurice Duplessis, il n’y a plus grand monde qui ose dire des imbécilités comme ça», a lancé M. Blanchet.
Notons que les deux hommes, dit-il, ne se sont jamais parlé de vive voix. M. Carney aurait déjà invité M. Blanchet pour une réunion, mais aurait annulé une heure avant.
Idem pour le chef du NPD Jagmeet Singh, confirme son équipe.
Yves-François Blanchet est d’avis que le Canada serait en meilleure position pour négocier si M. Carney invitait les autres partis autour de la table, ou du moins, s’il prenait en compte leur avis.
«S'il veut avoir un mandat pour aller parler à monsieur Trump et être sûr que personne ne va défier son mandat le lendemain, il prend son téléphone, il organise une rencontre, on va tous y aller», a-t-il.
M. Blanchet dit que cela lui ferait «plaisir» de rencontrer le nouveau chef libéral étant donné que son «rendez-vous du 9 avril chez TVA avec lui a été annulé», a-t-il blagué, une référence au Face-à-Face de TVA auquel a refusé de participé M. Carney.