Black Friday 2024: voici la date du Vendredi fou, et quelques conseils pour profiter des meilleures aubaines
Agence QMI
Les rabais du Vendredi fou auront lieu le 29 novembre cette année, mais la vente du Black Friday en vaut-elle vraiment la chandelle?
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L’an dernier, le Vendredi fou avait atteint des records malgré l’inflation, alors que 200 millions d’Américains avaient pris part à l’événement dépensant en moyenne 321 $ US, selon la fédération du commerce de détail (NRF), ce qui équivaut à un total de 60 milliards $, avait rapporté l’AFP.
Quelle est l'origine du Vendredi fou?
Le terme Vendredi fou est l’appellation québécoise utilisée pour désigner le «Black Friday», un évènement popularisé aux États-Unis vers la fin du 20e siècle.
Le «Black Friday» est né de la hâte des grands commerçants à décorer et afficher leurs promotions pour le temps des Fêtes dès le lendemain de «Thanksgiving», appelée l’Action de grâce au Québec, qui se tient le quatrième jeudi de novembre aux États-Unis.
Selon Britannica, le surnom anglophone, qui signifie «Vendredi noir» en français, serait né dans les années 1960 en Philadelphie, où les policiers auraient intitulé la journée ainsi parce qu'ils devaient faire du temps supplémentaire pour faire face au chaos du centre-ville.
Si la connotation négative n’avait initialement pas plu aux commerçants, certains détaillants auraient changé la narrative en indiquant que, dans le monde des affaires, le rouge serait utilisé pour décrire l'état de perte d'argent, alors que le noir désignerait plutôt la réalisation d'un profit, selon l’Encyclopédie.
Pourquoi «Vendredi fou»?
Alors que l’événement a traversé la frontière pour se populariser au Québec, l'Office québécois de la langue française (OQLF) a décidé, en 2013, d’y attribuer les termes «Vendredi fou» et «Mégasolde d'avant Noël» pour en désigner le concept.
Cette décision a été prise afin d’éviter les connotations négatives, voire funestes, ou encore qui réfèrent à l’illégalité, comme dans l’expression «marché noir». «Jeudi noir» avait par exemple été utilisé pour invoquer le krach boursier de 1929 qui a précédé la Grande Dépression, peut-on lire sur le site de l’OQLF.
Est-ce que les rabais du Vendredi fou valent vraiment la peine?
Depuis les dernières années, de nombreux consommateurs se sont levés sur les réseaux sociaux pour dénoncer des rabais en apparence qui sont parfois plutôt un piège pour les clients.
Dans certains cas, des internautes ont même relevé des étiquettes sur lesquelles les prix auraient été augmentés dans les jours précédents le Vendredi fou avant que le produit ne soit placé sous une affiche annonçant par exemple «30 % de rabais».
L’an dernier, une vidéo avait atteint plus de 44,5 millions de vues sur TikTok alors qu’une internaute se serait filmée en retirant les affiches du «Black Friday» pour révéler exactement le même prix en dessous.
En 2022, le média de consommation britannique «Which?» avait fait l’exercice, en examinant l’historique de prix de 214 produits, révélant dans son étude que 86 % des articles étaient disponibles au même prix ou moins chers au cours des six mois précédents, alors qu’aucun n’était vraiment à son plus bas.
Ainsi, avant de sauter sur une bonne affaire, il vaut mieux s’assurer de faire ses vérifications en comparant par exemple le prix de l’item au préalable en ligne sur de multiples plateformes.
Bonnes affaires du Vendredi fou: 5 signes à reconnaître
Les commerçants savent utiliser le marketing en leur faveur, et parfois, en utilisant certaines stratégies pour inciter le consommateur à dépenser rapidement, sans réfléchir. Voici quelques manœuvres utilisées à prendre en compte au moment de faire ses achats, pour éviter de tomber dans le panneau:
1- Ne succombez pas à l’urgence
Aujourd’hui, les fameux rabais du Vendredi fou s’étalent sur plusieurs jours, même si plusieurs grands détaillants feront croire qu’ils ne durent qu’une seule journée pour instaurer un sentiment d’urgence à effectuer un achat.
Il vaut ainsi la peine de prendre un pas de recul avant de sauter sur l’occasion, qui peut sembler être en or sur le moment, mais mener à des regrets par la suite, avait rapporté le «24 Heures» l’an dernier.
Les ventes «flashs»
Dans la même veine, certains sites web transactionnels emploient des comptes à rebours pour presser le client à effectuer son achat, en créant notamment un «sentiment d’excitation», avait relevé Jean-Luc Geha, professeur invité du département marketing de HEC Montréal.
2- Une baisse de prix... mais pourquoi?
Certains objets sont bel et bien affichés sous un rabais monstre de 50 à 75 % de rabais, et si cela peut être suffisant pour l’ajouter à son panier, il vaut la peine de se demander si cela ne dissimule pas autre chose.
En effet, un tel rabais peut être un signe qu’un objet s’apprête à devenir «obsolète» très bientôt, ou encore qu’il a été acheté en trop grande quantité, avait indiqué le professeur.
3- La belle affaire pour appâter
Dans certains cas, les commerçants afficheront en gros un rabais particulièrement alléchant, sur lequel ils ne tireront pratiquement aucun profit en fin de compte, dans le but d’attirer les clients à l’intérieur du magasin.
Ainsi, ce n’est pas parce qu’un magasin affiche un vrai bon rabais qu’il faut baisser sa garde pour les autres offres de la boutique.
4- Moins cher aux États-Unis
L’herbe est toujours plus verte chez le voisin, et si certains rabais semblent particulièrement intéressants de l’autre côté de la frontière, il vaut parfois mieux s’abstenir avant de se rendre aux États-Unis pour son magasinage des Fêtes.
En effet, les normes de sécurité visant les produits ne sont pas toujours les mêmes d’un pays à l’autre, comme c’est le cas pour les produits pour enfants qui doivent être certifiés au Canada, ou encore les appareils électroniques, qui lorsque non certifiés, peuvent constituer un risque de choc électrique ou d’incendie.
Les articles de sports et les médicaments ne devaient pas non plus être achetés aux États-Unis.
5- «Livraison gratuite à l’achat de...»
Lorsque vient le temps de payer, il n’est pas rare de voir apparaître un voyant indiquant que la livraison sera gratuite à partir d’un certain montant.
Cette stratégie, qui utilise le «pouvoir du gratuit», incite bien souvent le consommateur à ajouter un item à son panier, puisqu’il préfèrera mettre son argent sur un objet supplémentaire plutôt que de payer les quelques dollars de livraison.
Dans la tête du client, ces quelques dollars deviennent alors un rabais sur ledit article supplémentaire au lieu d’être payés dans le vide, même si, en fin de compte, il dépensera peut-être encore plus que le minimum requis.
Cette stratégie est par ailleurs le moyen le plus courant pour persuader les acheteurs (64 %), selon des données du Conseil québécois du commerce au détail (CQCD) rapportées par le «24 Heures».
Fraudes et arnaques
Au-delà des faux rabais, les consommateurs doivent être encore plus vigilants alors que les journées de rabais, comme le Vendredi fou et le Cyberlundi sont des terrains de jeux idéaux pour les fraudeurs.
Ces derniers profitent souvent de la recrudescence des achats en ligne, qui provoquent un trafic important d’acheteurs aguerris, mais aussi ceux qui sont moins habitués, pour afficher de fausses annonces.
L’expert en cybersécurité Steve Waterhouse avait invité l’an dernier les internautes à faire preuve de prudence en évitant les achats impulsifs et en se méfiant particulièrement des offres «trop belles pour être vraies», au micro de QuB Radio.
En matière de prévention, il avait recommandé de demander l’avis de quelqu’un de son entourage, de vérifier la réputation des sites en ligne avant d'acheter, et de signaler toute activité suspecte au Centre de fraude du Canada.
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