Biden et Xi d'accord pour envisager des discussions sur les armements
![](/_next/image?url=https%3A%2F%2Fm1.quebecormedia.com%2Femp%2Femp%2Fb8fb4740-467b-11ec-b3a6-871611098151_ORIGINAL.jpg&w=3840&q=75)
AFP
WASHINGTON | Joe Biden et Xi Jinping sont convenus de commencer à envisager des discussions « stratégiques » sur le contrôle des armements entre les deux puissances nucléaires, a déclaré mardi un haut responsable de la Maison Blanche au lendemain d'un sommet virtuel entre les présidents américain et chinois.
• À lire aussi: Biden et Xi se parlent longuement sans rien régler, en particulier sur Taïwan
• À lire aussi: Biden savoure une fugace éclaircie en signant sa grande loi d'infrastructures
Selon son conseiller pour la sécurité nationale Jake Sullivan, « le président Biden a évoqué auprès du président Xi la nécessité d'une série de discussions sur la stabilité stratégique », l'expression consacrée en diplomatie pour désigner notamment les questions liées aux armements.
« Les deux dirigeants sont convenus que nous travaillerions pour envisager d'organiser des discussions sur la stabilité stratégique », a-t-il poursuivi, dans une formulation ostensiblement prudente, lors d'une conférence organisée par le cercle de réflexion Brookings Institution.
Le proche conseiller du locataire de la Maison Blanche était interrogé sur la montée en puissance des armements chinois. Le Pentagone a ainsi récemment confirmé que Pékin avait effectué en août un essai de missile hypersonique, et a publié un rapport faisant état d'une accélération plus rapide qu'anticipé du programme nucléaire chinois.
Si les États-Unis et la Russie disposent depuis la Guerre froide d'un dialogue formel sur la stabilité stratégique, qui a produit plusieurs accords de désarmement par le passé, ce n'est pas le cas avec la Chine. L'ancien président américain Donald Trump avait plusieurs fois réclamé que Pékin soit intégré aux discussions américano-russes, en vain.
Son successeur semble privilégier la voie de discussions bilatérales plus informelles à ce stade.
« Ce n'est pas la même chose que ce que nous avons dans le contexte russe, avec un dialogue formel sur la stabilité stratégique qui est beaucoup plus ancien et ancré dans l'histoire. Il y a moins de maturité dans ce domaine dans la relation entre les États-Unis et la Chine », a estimé Jake Sullivan. « Mais les deux dirigeants ont parlé de ces sujets, et cela dépend de nous maintenant de penser à la manière la plus productive de les faire avancer », a-t-il ajouté.