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L'article provient de TVA Nouvelles
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Biden de retour sur ses terres natales pour séduire l'électorat ouvrier

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2024-04-16T17:06:47Z
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Joe Biden prend mardi un bain de foule en terrain connu dans sa ville natale de Scranton, en Pennsylvanie, tandis que son rival dans la course à la Maison-Blanche, Donald Trump, sera assis sur le banc des accusés à New York.

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«Scranton Joe», 81 ans, joue depuis longtemps sur cette image d'enfant du pays des cols bleus pour attirer l'électorat ouvrier même si cet État de l'est des États-Unis n'est pas acquis à sa cause. La Pennsylvanie va même faire partie des terrains de bataille les plus disputés de l'élection de novembre.

Son meeting mardi au Centre culturel de Scranton est donc loin d'être anecdotique.

En amont de son déplacement, l'équipe de campagne du démocrate a publié un clip vidéo sur les réseaux sociaux, dans lequel un ami d'enfance de Joe Biden affirme notamment que le président «n'a jamais oublié d'où il venait», dans cette ville «de gens de la classe moyenne, de travailleurs».

Joe Biden fait souvent référence à l'ancienne ville de mines de charbon où il est né en 1942 dans un contexte difficile pour faire du pied aux électeurs de la classe ouvrière, à la peine financièrement.

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«En grandissant à Scranton, ces habitants m'ont appris les valeurs de famille, d'honnêteté, de dur labeur, et de lutte pour les gens modestes. Je ne les ai jamais oubliés», a commenté le démocrate sur X.

Impôts

Le président se délecte certainement à l'idée de parcourir le coeur industriel du pays, crucial pour la présidentielle, tandis que la campagne de son rival est suspendue par son procès au pénal, le premier pour un ex-président américain.

Joe Biden compte aussi affirmer dans son discours à Scranton que les milliardaires devraient payer davantage d'impôts.

«Le discours va aborder une question simple: pensez-vous que le code des impôts doive oeuvrer pour les gens riches ou pour la classe moyenne?», explique l'équipe de campagne de Joe Biden dans un communiqué.

Lundi, le démocrate a rendu publique sa déclaration de revenus pour l'année 2023. Un contraste saisissant par rapport à Donald Trump qui a toujours refusé de le faire pendant qu'il occupait la Maison-Blanche.

Reste qu'à Scranton même, la nouvelle du retour du président n'avait pas vraiment fait le tour des rues lundi.

En sortant de l'autoroute arrivant de New York par la voie rapide «President Joe Biden» --baptisée en l'honneur de l'enfant du pays --, les automobilistes se retrouvent face à un semi-remorque entièrement décoré en l'honneur de Donald Trump, et trônant à l'entrée de la rue Biden.

«Swing state»

Ce sont pourtant des villes comme Scranton dont Joe Biden va avoir besoin s'il veut conserver la Pennsylvanie, un «swing state». Ces États cruciaux peuvent changer de camp d'une élection à l'autre.

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Le démocrate l'avait repris à Donald Trump lorsqu'ils s'étaient affrontés en 2020, lui bloquant le chemin vers une réélection.

«Pour tout dire, je préfère Biden», affirme Debra Hodges, 66 ans, une bénévole qui a déménagé de New York à Scranton il y a une vingtaine d'années.

«Son âge n'est pas un problème pour moi. Après tout, nous allons tous vieillir», ajoute-t-elle.

Reste que l'âge de Joe Biden est l'une des principales inquiétudes citées par les électeurs dans les sondages, même s'il n'est que de quatre ans l'aîné de Donald Trump.

Debra Hodges ne compte pas assister au discours de Joe Biden mardi. Mais elle sera probablement «sur le terrain pour lui en tant que bénévole». Pour «que les jeunes s'inscrivent pour aller voter», explique-t-elle mentionnant l'avortement parmi les thèmes chers à son coeur.

Les démocrates considèrent la question comme un important thème de campagne et n'hésitent pas à rappeler que Donald Trump a joué un rôle crucial dans la décision de la Cour suprême en 2022 d'annuler la protection constitutionnelle du droit à avorter.

Joshua Davis, 33 ans, n'est lui convaincu par aucun des candidats. «Quiconque sera élu, représentera les intérêts des grandes entreprises», affirme-t-il.

Il n'est pas le seul à penser ainsi. Les sondages montrent le manque d'enthousiasme des électeurs à devoir choisir entre les deux candidats, deux des présidents les plus âgés de l'histoire des États-Unis.

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