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L'article provient de Le Journal de Montréal
Monde

Le Hamas et la Russie: de grandes menaces à stopper

Le président Joe Biden compare le Hamas à Vladimir Poutine, qui veulent tous deux anéantir la démocratie

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Photo portrait de Olivier Faucher

Olivier Faucher

2023-10-20T01:43:49Z
2023-10-20T03:19:12Z
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Le Hamas et Vladimir Poutine doivent être stoppés, car ils posent l’un comme l’autre une menace pour la démocratie, a plaidé ce jeudi le président américain Joe Biden dans un discours à la nation.

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« Le Hamas et Poutine représentent des menaces différentes, mais ils ont ceci en commun : ils veulent tous deux complètement anéantir une démocratie voisine [soit Israël et l’Ukraine] », a déclaré M. Biden jeudi soir à une heure de grande écoute.

Dans une adresse à la nation solennelle depuis le Bureau ovale, la deuxième seulement depuis le début de son mandat, le chef d’État a fait valoir que ces conflits affecteraient la sécurité des États-Unis « pour des générations ».

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Une aide colossale demandée

Il a ainsi imploré le Congrès de débloquer une aide d’urgence de 100 milliards pour l’Ukraine, Israël, Taïwan et la crise migratoire à la frontière avec le Mexique.

« C’est très très important ce qu’il demande comme somme », observe Rafael Jacob, expert en politique américaine à la Chaire Raoul-Dandurand.

Ce dernier explique que M. Biden fait un lien clair entre deux conflits afin de « maximiser » ses appuis au Congrès, et ainsi ses chances d’obtenir cet argent.

Alors que la cause d’Israël reçoit l’appui de la majorité des républicains, mais moins chez les démocrates, c’est la situation inverse pour l’Ukraine, qui a le soutien à peu près indéfectible des démocrates, mais moins des républicains.

Il tente de calmer le jeu

M. Biden a également tenté d’apaiser les tensions de plus en plus vives que cause le conflit israélo-palestinien en dénonçant l’antisémitisme et l’islamophobie.

« Les familles juives craignent [...] de porter leurs symboles religieux en se promenant dans la rue. Et j’en connais plusieurs d’entre vous dans les communautés musulmane, arabe et palestinienne du pays [...] qui sont en colère et qui craignent un retour de la haine que nous avons vue après le 11 septembre. »

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Alors que les États-Unis soutiennent Israël, la pression sur M. Biden s’est accentuée de la part de plusieurs pays arabes et de membres du parti démocrate depuis les bombardements sur la bande de Gaza, analyse M. Jacob.

Le département d’État a aussi été forcé jeudi d’aviser les citoyens américains à l’étranger de prendre désormais des « précautions particulières » en raison de « démonstrations ou actions violentes contre des citoyens américains ». 

C’est une situation dont Joe Biden a évité de parler, mais qui a tout le potentiel de s’envenimer.

« La suite des choses va dépendre immensément de ce qu’Israël continue ou non de faire à ce stade-ci et je pense que personne n’a de garantie présentement », conclut M. Jacob.

– Avec l’AFP

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