Bianca Gervais révèle ses prochains projets professionnels et personnels
Michèle Lemieux
Alors que la quarantaine frappe à sa porte, Bianca Gervais dresse un bilan des plus positifs de sa vie. Elle poursuit sur sa lancée professionnelle, sa vie amoureuse la comble toujours et ses filles de 10 et 6 ans se portent bien. La comédienne, qui ne craint pas de s’engager, a même accepté le rôle d’ambassadrice de GoRecycle afin de nous sensibiliser aux questions environnementales à la veille des déménagements du 1er juillet!
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Bianca, quels sont les tournages qui vous occupent par les temps qui courent?
Je suis actuellement dans une fiction pour adolescents, LIAM, qui sera diffusée à Télé-Québec durant le temps des fêtes. J’incarne une scientifique, et ça me plaît beaucoup. Habituellement, on ne m’offre pas les rôles de sarrau... On pense plus à moi pour la voisine colorée que pour la scientifique. Mais je pense que je suis rendue là. Je campe une mère qui a perdu son enfant alors qu’il était très jeune et qui s’est construit un androïde.
On parle ici d’un robot?
Oui, d’un enfant né de l’intelligence artificielle. Comme l’androïde commence à avoir des émotions humaines, on se demande: est-ce une bonne chose ou faut-il les neutraliser? C’est rempli de questions éthiques sur notre évolution. Je joue avec Steve Laplante, Alfred Poirier et Milya Corbeil Gauvreau. Je suis aussi de l’émission Le maître du jeu. Au début, je me suis demandé si j’allais puncher et être aussi drôle que les humoristes présents, et je me suis rendu compte que, finalement, j’ai de la répartie! (rires)
Vous préparez aussi une suite à la série documentaire Crevée!, paraît-il...
Oui, une série. Après mon passage à Tout le monde en parle pour parler de Crevée!, j’ai reçu des menaces de mort. Je le dis en souriant, mais j’ai été happée par une vague d’agressivité. Des hommes m’écrivaient que j’avais juste à crever, que leur mère avait eu 14 enfants, n’avait pas d’électroménagers et ne se plaignait pas! Des femmes me disaient qu’elles avaient porté la pierre et qu’il fallait que je fasse de même. Des parents qui n’ont pas des enfants neurotypiques comme les miens m’ont demandé qui j’étais pour être fatiguée. Ça a soulevé les passions. Il y a aussi beaucoup de femmes de ma génération qui m’ont remerciée pour la série. En fait, en lisant les commentaires, mon chum et moi avons eu envie de parler de notre colère collective. Comment en sommes-nous arrivés là? Et nos enfants, encore une fois, participent à la série; c’est donc devenu un truc familial.
Vous vous êtes engagée comme ambassadrice de la cause environnementale avec l’organisme GoRecycle. Quel est l’objectif de cette campagne?
Je suis une citoyenne engagée, mais aussi une citoyenne normale qui se demande comment faire son possible pour aider la planète. J’ai appris que le premier geste à poser, c’est de se débarrasser de ses électroménagers de manière responsable. Il ne faut pas mettre dans la rue réfrigérateur, congélateur, cellier, refroidisseur d’eau, climatiseur, déshumidificateur, etc. Il y a tellement de gaz qui s’échappe dans l’atmosphère. Chaque année, 300 000 frigos sont laissés dans la rue, ça équivaut à 100 000 voitures de plus sur les routes. Chaque frigo peut émettre à lui seul jusqu’à une tonne de gaz à effet de serre. Quand on achète un nouveau frigo, par exemple, on peut demander à l’entreprise de repartir avec l’ancien. Sinon, on peut trouver 300 points de dépôt sur le site Internet de GoRecycle. On peut aussi vendre notre appareil, le laisser dans l’appartement qu’on quitte ou le faire réparer. À l’approche de la période des déménagements, c’est un geste citoyen qui fait une grosse différence!
Ces gestes sont importants pour vous?
Oui, parce que nous allons frapper un mur collectivement. On ne peut plus se fermer les yeux. J’aimerais que mes enfants et mes petits-enfants — si mes filles veulent des enfants un jour — aient le même confort, la même liberté et les mêmes possibilités que nous. Les chiffres montrent qu’il faut agir. Commençons par ce sur quoi nous avons de l’emprise.
Montrer la voie à vos filles vous tient à coeur?
Oui, même si nos enfants sont plus conscientisés que nous l’étions. Je ne suis pas un modèle: je consomme de la viande, je fais livrer des colis de temps en temps. Mais se débarrasser de ses électroménagers de manière responsable, c’est le genre de geste réaliste que tout le monde peut poser. Je suis très anxieuse par rapport au futur, alors parfois je fais le choix de me déconnecter des nouvelles et de donner au compte-gouttes de l’information à mes filles de 10 et 6 ans. L’écoanxiété est aussi présente chez les enfants. À la maison, nous avons eu beaucoup de discussions sur les lunchs et les emballages individuels. Avec les filles, nous allons dans les friperies. C’est cool que ce soit maintenant valorisé. Nous avons aussi des réflexions sur les vêtements et leur provenance. Il faut expliquer les choses sans traumatiser nos enfants.
Puisque votre horaire est chargé, comptez-vous décrocher en famille durant la belle saison?
Oui, nous partirons deux semaines en Espagne. C’est agréable de voyager avec nos enfants pendant qu’ils s’intéressent encore à nous, que nous sommes encore les rock stars de leur vie! J’ai plein d’amis qui me disent que leurs enfants ne veulent plus suivre. Les miennes veulent encore faire des activités avec nous. Je trouve ça beau d’avoir le luxe de prendre un mois de congé avec mes enfants. Sébastien (Diaz) aussi. Nous irons au chalet de Bénédicte Décary et François Papineau. Ensuite, nous partirons pour l’Espagne.
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On consulte gorecycle.com pour tout savoir sur les initiatives écolos de GoRecycle. Le documentaire Crevée! est disponible sur Tou.tv Extra et la prochaine saison du Maître du jeu sera diffusée à Noovo cet automne.