COVID-19: aux joueurs d’appuyer Bergevin
Benoît Rioux
BROSSARD - Il ne manquait plus que ça : le directeur général du Canadien de Montréal Marc Bergevin a reçu un test positif à la COVID-19, vendredi matin.
Selon les informations obtenues, Bergevin éprouve certains symptômes, dont des douleurs musculaires et des courbatures. Il sera isolé pour une période de 10 jours.
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«Il est suivi par le personnel médical du Canadien et suivra les protocoles établis par la Ligue nationale de hockey et la Santé publique», avait annoncé l’organisation, en milieu d’après-midi, sur son compte Twitter.
Déjà, plus tôt dans la journée, le moral ne semblait pas au beau fixe après l’entraînement du Tricolore tenu à Brossard. Au lendemain de la cuisante défaite de 6 à 0 subie contre les Penguins de Pittsburgh jeudi soir, Tyler Toffoli qualifiait le CH de «l’une des pires équipes de la ligue» (voir autre texte). De son côté, Josh Anderson avait justement répondu à une question épineuse sur Bergevin, expliquant que c’était aux joueurs de faire le travail, peu importe la situation contractuelle dans laquelle est plongée le directeur général. On sait que Bergevin écoule présentement la dernière année de son entente avec le club montréalais, ce qui laisse croire que son avenir est incertain avec le Canadien.
«Tout le monde est au courant de ça, évidemment, avait noté Anderson, au sujet de la situation contractuelle de Bergevin. Quand tu es dans une telle situation, il peut y avoir des mauvaises choses, des mouvements. Je ne sais pas, mais c’est à nous les joueurs de faire le travail.»
Anderson, qui s’est lui-même vu octroyer un contrat de sept ans et 38,5 millions $ par Bergevin en octobre 2020, voudrait bien, au-delà de la COVID-19, être en mesure d’aider le directeur général en compagnie de ses coéquipiers.
«C’est simplement une situation difficile pour tout le monde, avait ajouté l’attaquant, montrant sa grande déception face au dossier de 4-13-2 présenté par le Canadien depuis le début de la saison. Personne n’envisageait qu’on se retrouverait dans la situation actuelle, mais ce sont à ceux qui jouent de faire quelque chose pour y remédier. Il faut foncer tête première, aller travailler et batailler du mieux qu’on peut.»
«Nous n’aidons personne»
Anderson croit pleinement au travail effectué par Bergevin. Or, il est évident que la situation des blessés chez le Tricolore, tout comme l’absence de Carey Price et de Shea Weber, n’a rien fait pour aider l’équipe.
«Il prépare cette équipe du mieux qu’il peut, mais c’est notre boulot, d’y aller et d’exécuter, a répété Anderson, à propos du directeur général. Nous ne le faisons pas présentement. Ça nous appartient, ça n’appartient pas aux dirigeants. Il a construit une équipe qui, selon lui, peut gagner et nous y croyons aussi, mais nous ne le faisons pas. Nous n’aidons personne présentement.»
L’avis de Ducharme
Concernant l'entraîneur-chef Dominique Ducharme, il ne voit pas pourquoi l’incertitude entourant le contrat de Bergevin pourrait déranger les joueurs.
«Marc est toujours là et il fait la même chose qu’il faisait il y a un an, deux ans ou trois ans, avait pour sa part noté Ducharme. Je n’ai jamais entendu parler de la situation de Marc chez les joueurs ou dans le vestiaire... On saute sur la glace, on a déjà des choses sur lesquelles travailler et on se prépare pour le prochain match.»
Le Canadien reprend justement l’action ce samedi, au Centre Bell, en recevant la visite des Predators de Nashville. Une victoire, d’autant plus à la suite de ce test positif à la COVID-19, viendrait sans doute réconforter Bergevin.
(Avec la collaboration de Jonathan Bernier)