Benoît Gouin a dû changer ses habitudes de vie pour jouer Larry
Victor-Léon Cardinal
Benoît Gouin prête ses traits cet hiver à Larry, un ex-policier infiltrateur déterminé à aller au bout de son enquête. Le comédien nous parle de ce rôle exigeant et de ses projets.
• À lire aussi: Benoît Gouin est impliqué à fond dans les tournages de Larry, une nouvelle série policière
Cumulant 35 ans de métier, Benoît Gouin s'estime extrêmement choyé de donner vie au personnage de Larry, dans la série du même nom. «Larry Bergeron, c'est un faucon, une tête dure, une vrai gars d'action, à la fois égoïste et manipulateur, mais attachant malgré tout. C’était d’emblée un défi de jouer un tel personnage, qui n’est pas facile à aimer au premier abord.»
Avant de décrocher ce rôle, le comédien de 61 ans est tombé sous le charme du scénario de ce suspense, signé par Stéphane Bourguignon et réalisé par Patrice Sauvé. «Ce que j’aime le plus dans cette série, c’est de voir un homme dans la soixantaine plonger dans une aventure qui lui permet de renaître. Après avoir été renié par ses collègues policiers, qui le soupçonnent d’être de mèche avec le crime organisé, Larry mène son chemin vers la rédemption. Alors que sa femme (Monique Spaziani), victime d’une balle perdue, se retrouve à l’hôpital, il décide de mener son enquête seul, parallèlement à celle de la police. Il se lance ainsi dans l’action et tente par tous les moyens de regagner sa valeur auprès de ses pairs et de sa famille.»
UNE RIGUEUR EXEMPLAIRE
Pour incarner Larry, Benoît Gouin a dû changer ses habitudes de vie. «Je me suis dévoué à ce projet pendant six mois. J'ai arrêté de boire et je me suis entraîné. Je voulais être certain de bien connaître mes textes, car j'étais dans presque toutes les scènes. J'ai été présent sur ce plateau 62 jours sur 64. Sur le coup, c’était un défi extrêmement exigeant, mais je suis très heureux du résultat.»
Le comédien ne ferme d’ailleurs pas la porte à l’idée de redonner vie à Larry. «La série a vraiment connu un gros buzz l’été dernier, lorsqu’elle a été mise en ligne, en exclusivité, sur Tou.tv Extra. Elle est rapidement devenue l’émission la plus écoutée de la plateforme. Je sais que des gens du public aimeraient qu’il y ait une suite. Pour ma part, j’imagine déjà Larry dans de nouvelles aventures. Cependant, la décision finale revient au diffuseur, qui est Radio-Canada.» Par ailleurs, il est à noter que la série Larry bénéficie d’une solide distribution composée de Macha Limonchik, Naïla Louidort, Monique Spaziani, Irdens Exantus, Anglesh Major, Simon Lacroix, Germain Houde, et bien d’autres.
DANS DEUX FILMS À VENIR
En dehors du petit écran, Benoît Gouin sera de retour au cinéma dans le drame psychologique Crépuscule pour un tueur, du réalisateur Raymond St-Jean, qui prendra l’affiche au Québec, le 10 mars. L’action de ce film, librement inspiré de la vie du tueur à gages Donald Lavoie (Éric Bruneau), se situe dans le milieu du crime organisé, à la fin des années 1970. «Dans cette production, je tiens le rôle de Claude Dubois, le chef de la pègre de l’époque, pour qui Donald Lavoie travaillait. Atteint de paranoïa, Lavoie en viendra à trahir le clan Dubois en devenant le premier individu au Québec à profiter du programme de protection des délateurs. Il s’agit vraiment d’un très bon film, qui met aussi en vedette Sylvain Marcel et Rose-Marie Perreault.»
Enfin, Benoît Gouin se dit très heureux d’avoir tourné l’an dernier dans Les hommes de ma mère, le premier long métrage d’Anik Jean, qui devrait sortir cette année. «On m’y verra jouer l’un des cinq ex-conjoints de la mère du personnage central, qui sera incarné par Léane Labrèche-Dor. Il s’agit vraiment d’un très beau scénario, avec d’excellents acteurs, dont Patrick Huard, Colm Feore, Benoît Brière et plusieurs autres. J’ai beaucoup aimé travailler là-dessus avec Anik Jean, qui est une créatrice formidable», conclut-il.
Ne manquez pas Larry, les mardis 21 h, à Radio-Canada.