Banques alimentaires: «Les réserves sont à sec»

En 2023, plus de 872 000 personnes ont reçu l’aide de différents organismes pour se nourrir, chaque mois, une hausse de 30% à l’an dernier. À la fin de la distribution des paniers de Noël, est-ce que les réserves des banques alimentaires seront suffisantes pour le début de l’année 2024?

Le directeur général des Banques alimentaires du Québec, Martin Munger, annonce que les «réserves sont à sec». À l’heure actuelle, les organismes sont très «actifs» pour aller chercher d’autres dons alimentaires et acheter des denrées, puisque les «dons ne suffisent pas». 

M. Munger, rappelle l’importance de la période des Fêtes pour les banques alimentaires. «On essaye de distribuer des milliers et des milliers de paniers de Noël pour que les gens qui vivent avec de l’insécurité alimentaire puissent passer un bon Noël», avance-t-il.

Cette année, la distribution a été un «succès» et les donateurs ont été «généreux» avant la période des Fêtes. Toutefois, celui-ci sollicite la participation du public après la période des Fêtes, car «le reste de l’année est tout aussi important». 

L’annonce d’un octroi de 18M$ du gouvernement pour les banques alimentaires, en novembre dernier, donnera «un bon coup de pouce», jusqu’au printemps. Bien que l’aide alimentaire du gouvernement est un bonus, M. Munger rappelle l’importance de la participation du public pour aider ces gens dans le besoin. 

Pour M. Munger, «tant que l’inflation est présente, la demande des banques alimentaires va continuer à augmenter». Les prix augmentent encore et le ralentissement économique ajoute un défi supplémentaire. 

«Ce n’est pas normal qu’un Québécois sur dix soit obligé d’utiliser les banques alimentaires pour se nourrir. Les gens devraient être capables de se nourrir par eux-mêmes», conclut le directeur général.