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L'article provient de TVA Nouvelles
Monde

Assaut du Capitole: Steve Bannon accusé pour avoir refusé de témoigner au Congrès

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Agence France-Presse

2021-11-12T21:13:54Z
2021-11-12T23:14:11Z
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Steve Bannon, proche allié de l'ex-président Donald Trump, a été inculpé «d'outrage au Congrès» pour son refus de participer aux investigations sur l'assaut contre le Capitole le 6 janvier, a annoncé vendredi le ministère américain de la Justice.

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L'ancien conseiller de 67 ans est poursuivi pour avoir refusé de témoigner et de transmettre des documents à la commission spéciale de la Chambre des représentants qui enquête sur le rôle de l'ancien président républicain dans l'attaque de ses partisans contre le siège du Congrès.

Malgré sa convocation à la mi-octobre, Steve Bannon ne s'était pas présenté devant les élus en invoquant le droit des présidents à garder certains documents et discussions confidentiels.

Mais selon la commission, cette protection ne s'applique pas, car Trump n'est plus président et n'a jamais officiellement fait valoir ce privilège de l'exécutif.

Steve Bannon avait été l'un des artisans de la campagne présidentielle victorieuse du candidat républicain en 2016 avant de tomber en disgrâce. Il n'exerçait aucune fonction officielle le 6 janvier, mais semble avoir parlé de la manifestation avec le président au cours des jours précédents, selon la commission d'enquête.

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Jusqu'à un an de prison

Il encourt entre 30 jours et un an de prison pour chaque chef d'inculpation et sera jugé par un tribunal fédéral. Mais la bataille judiciaire pourrait prendre des mois ou des années, ce qui risquerait de saper l'enquête.

Un autre proche de M. Trump, son ancien chef de cabinet Mark Meadows, a également snobé vendredi une citation à comparaître devant la commission d'enquête, à majorité démocrate.

Il a invoqué une décision judiciaire annoncée jeudi, qui suspend temporairement jusqu'au 30 novembre la transmission de documents internes de la Maison-Blanche à la commission.

L'ex-président avait invoqué le droit de l'exécutif à garder certaines informations secrètes.

La commission d'enquête a répliqué dans un communiqué que le président américain Joe Biden avait déjà autorisé la publication des documents et que M. Meadows était donc dans l'obligation de témoigner, mettant en garde l'ancien chef de cabinet d'une possible inculpation d'outrage au Congrès lui aussi.

Le témoignage de Steve Bannon est vu comme essentiel car il est censé permettre de comprendre ce que faisait Donald Trump avant et pendant l'assaut.

«Il est une pièce du puzzle», a expliqué Adam Kinzinger, un des deux élus républicains de cette commission à majorité démocrate.

«Il y a ses commentaires de la veille du 6 janvier» qui semblent indiquer «qu'il savait ce qui allait se passer», a ajouté l'élu. «Nous voulons savoir ce qu'il savait».

Documents d'anciens proches de Trump

Le 5 janvier, M. Bannon avait notamment affirmé sur un podcast que «tout converge et c'est le moment d'attaquer».

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Un autre proche de M. Trump, son ancien chef de cabinet Mark Meadows, a également snobé vendredi une citation à comparaître devant la commission d'enquête.

Il a invoqué une décision judiciaire annoncée jeudi, qui suspend temporairement jusqu'au 30 novembre la transmission de documents internes de la Maison Blanche à la commission parlementaire.

L'ex-président avait invoqué le droit de l'exécutif à garder certaines informations secrètes.

Les documents en question comprennent notamment les dossiers d'anciens proches conseillers de Donald Trump ainsi que le journal quotidien de la Maison Blanche -- un compte-rendu de ses activités, déplacements, briefings et appels téléphoniques.

Mais pour la commission d'enquête, le président Joe Biden a autorisé la publication des documents et M. Meadows est dans l'obligation de témoigner au risque d'être lui aussi inculpé d'entrave aux prérogatives d'enquête du Congrès.

Le 6 janvier, des milliers de partisans de Donald Trump s'étaient réunis à Washington au moment où le Congrès certifiait la victoire de Joe Biden.

L'ancien magnat de l'immobilier s'était adressé à la foule, martelant, sans fondement, que l'élection lui avait été "volée". Plusieurs centaines de manifestants s'étaient alors lancés à l'assaut du temple de la démocratie américaine, semant le chaos et la violence jusque dans l'hémicycle.

Il avait été acquitté en février à l'issue d'un procès au Congrès pour "incitation à l'insurrection".

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