Maxime Bernier s’est payé un bain de foule avec des dizaines de partisans et de manifestants qui allaient et venaient sur la colline parlementaire d’Ottawa en milieu de journée, samedi.

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Chef du Parti populaire du Canada (PPC), M. Bernier a offert un bref discours muni d’un porte-voix aux alentours de midi, mais la cacophonie ambiante provenant des infatigables klaxons et des tambours autochtones rendait la prise de parole difficile.

Il s’est par la suite adressé aux personnes agglutinées autour de lui, dans une ambiance de fête foraine, en prenant des photos et répondant aux questions portant sur les médias, les mesures sanitaires et le passeport vaccinal.

«J’ai perdu confiance aux médias traditionnels. Ils ont été le bras de propagande du gouvernement», a-t-il répondu à un manifestant qui le filmait.

«On a été gouvernés comme dans un pays communiste. Chaque jour on avait le chef qui venait dire quel était l’état de la situation et les médias qui ne posaient pas les bonnes questions», a ajouté Maxime Bernier.

Le PPC s’est positionné depuis le début de la pandémie comme un parti populiste et contre l’«establishment». Le parti défend la «liberté» contre les mesures sanitaires et est en opposition à l’imposition de toute obligation vaccinale.

M. Bernier sera aussi présent à Ottawa dimanche, où il compte reprendre la parole devant le Parlement.

Comme la foule présente épouse en grande partie des idéaux antigouvernementaux et anti-mesures sanitaires, il s’agit d’une opportunité pour lui d’élargir son bassin de sympathisants.

Les conservateurs de la partie

Plus discrets, ses anciens collègues du Parti conservateur étaient néanmoins de la partie.

Le chef conservateur Erin O’Toole s’est entretenu vendredi avec des membres de la Fédération canadienne des femmes du camionnage et du Private Motor Truck Council of Canada.

Sur différentes tribunes dans les derniers jours, celui-ci a défendu le droit des camionneurs et des manifestants d’être «entendus», mais a dit souhaiter que le tout se déroule dans le calme.

Son flamboyant collègue Pierre Poilièvre s’est lui aussi montré solidaire de la manifestation, et n’a pas hésité à décocher une flèche à Justin Trudeau.

«Les camionneurs que j'ai rencontrés aujourd'hui ont été pacifiques, gentils et patriotiques. Je n'ai vu personne portant le blackface ou autre costume raciste», a-t-il écrit sur Twitter, en référence aux photos de Justin Trudeau arborant le blackface qui ont fait surface lors des élections de 2019.

M. Poilièvre a déploré le traitement réservé au convoi par les médias du pays. Dans une vidéo qui a beaucoup circulé dans les deux derniers jours, le député a affirmé qu’il fallait condamner les éléments extrémistes qui se sont rattachés à la manifestation sans pour autant dépeindre tous les manifestants comme des extrémistes.

De nombreux députés libéraux ont ouvertement critiqué les conservateurs sur les réseaux sociaux, les accusant de faire le jeu des extrémistes.