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Ils font jouer Baby Shark pour tenter de repousser des manifestants anti-mesures sanitaires en Nouvelle-Zélande

AFP
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Photo portrait de Genevieve            Abran

Genevieve Abran

2022-02-15T15:23:28Z
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Alors que le Canada vient de déclarer l'état d'urgence afin de faire évacuer les protestataires qui manifestent devant le parlement pour une troisième semaine, la Nouvelle-Zélande y est allée d’une tactique inédite. Les autorités ont fait jouer la chanson Baby Shark, qui casse les oreilles des parents du monde d’entier, dans l’espoir de convaincre les manifestants anti-mesures sanitaires de rentrer chez eux.

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Depuis plus d'une semaine, des manifestants anti-vaccins campent devant le parlement néo-zélandais, inspirés par le «convoi de la liberté» canadien.

Dimanche, à la suite d'une décision du Parlement, les autorités ont fait usage d'arroseurs automatiques et ont tenté d'agacer les manifestants en diffusant à tue-tête des musiques infernales, notamment Baby Shark, Macarena et Mandy de Manilow. 

Mais les centaines de manifestants ont plutôt dansé et ont riposté avec leurs chansons favorites.

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La police contrariée     

Le surintendant Corrie Parnell, chef de la police de Wellington, n'a guère apprécié cette tactique espiègle du Parlement, qui semble avoir renforcé la détermination des manifestants.

«Ce ne sont certainement pas des tactiques ou des méthodologies que nous approuverions, et nous aurions préféré que cela ne se produise pas», a-t-il déclaré à Radio New Zealand, exhortant une nouvelle fois les manifestants à déplacer les véhicules qui bloquent toujours les rues.

«Il ne s'agit pas [...] d'arrêter des gens pour sortir» de cette situation, a-t-il déclaré, appelant les organisateurs à la négociation. 

La police a adopté une approche non violente depuis une tentative de dégager les pelouses par la force qui, jeudi, avait entraîné des affrontements brutaux et plus de 120 arrestations, mais qui n'a fait que durcir la détermination des protestataires.

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Vives réactions politiques     

La première ministre Jacinda Ardern a refusé de commenter la joute musicale de dimanche, mais des figures de l'opposition ne s'en sont pas privées, blâmant copieusement le président du Parlement Trevor Mallard pour avoir approuvé cette mesure.

«Les actions de Mallard sont peu glorieuses, embarrassantes et inefficaces», a «tweeté» le parlementaire Chris Bishop, du Parti national. 

«Non seulement les pitreries de Mallard sont immatures, non seulement elles sont inefficaces, mais elles ont rendu une situation grave bien pire», a déclaré David Seymour, leader du parti d'opposition ACT.

«Son comportement mesquin n'a fait qu'encourager les manifestants», a-t-il encore asséné.

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