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Culture

Ayant quitté Montréal, Andréanne A. Malette renoue avec sa créativité

Photo : Dominic Gouin / TVA Pub
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Nathalie Slight

2023-07-15T10:00:00Z
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Au printemps dernier, Andréanne A. Malette a quitté l’effervescence de la ville pour s’installer dans sa toute première maison, dans la paisible région des Cantons-de-l’Est. Au pied d’une montagne, entourée d’arbres, l’autrice-compositrice-interprète ne pouvait pas trouver un environnement plus inspirant pour écrire les chansons de son quatrième album.      

Andréanne, tu viens tout juste de déménager dans ta maison et, pourtant, on dirait que tu y habites depuis des années, tellement elle correspond à ta personnalité!
Merci. Lorsque j’étais à la recherche d’une maison, je regardais régulièrement les annonces sur le site Internet Centris. J’avais mis celle-ci dans mes coups de cœur, même si elle dépassait le budget que je m’étais fixé. Après deux mois, voyant qu’elle n’était pas encore vendue, je suis venue la visiter et j’ai eu immédiatement un coup de cœur.      

Pourquoi donc?
J’ai visité plusieurs demeures et, bien qu’elles soient superbes, les constructions récentes ne me faisaient pas vibrer. Je préfère de loin des maisons qui ont une histoire, qui possèdent une âme, que je peux personnaliser tranquillement selon mes goûts. Ici, j’ai vu un monde de possibilités. Dès que j’ai mis les pieds dans la maison, je me suis imaginé l’aménager, effectuer telle ou telle rénovation.     

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Tu te voyais y vivre, tout simplement!
Exact. En plus, j’ai eu une belle connexion avec la dame qui habitait cet endroit. J’ai fait une offre en dessous du prix demandé, et elle l’a acceptée, heureuse de laisser la maison qu’elle a tant aimée entre bonnes mains. (Nous sommes installés sur la galerie d’Andréanne. Juste en face de nous, des oiseaux viennent se régaler à la mangeoire. En dessous, des petits suisses ramassent les miettes.) Je me suis acheté un dictionnaire des oiseaux pour pouvoir reconnaître les espèces qui viennent me rendre visite. Jusqu’à présent, j’ai observé des colibris, des cardinaux, des juncos, des sittelles.     

Photo : Dominic Gouin / TVA Pub
Photo : Dominic Gouin / TVA Pub

Quels sont tes projets avec cette maison?
Il y en a tellement! Jusqu’à présent, j’ai fait du sablage et de la peinture, mais ce n’est que le début! J’aime trouver des inspirations sur Pinterest pour mes rénos futures. Mon plus gros problème actuellement est de choisir par quoi commencer! (Andréanne jette un coup d’œil à l’intérieur de sa maison.) Je vais peut-être débuter par ma table de cuisine, que je veux peindre en noir, ou encore mon meuble de salon, auquel je désire ajouter des tablettes. Réaliser moi-même les travaux, c’est non seulement une question de budget, mais aussi de valeurs, parce que j’aime l’idée de donner une seconde vie à des meubles dénichés sur Marketplace. En plus, il y a une certaine fierté à travailler sur son chez-soi.

Le terrain entourant ta maison est aussi un immense terrain de jeux où tu pourras laisser aller ta créativité!
Il y a un petit jardin en avant de la maison, mais j’ai l’intention de l’agrandir pour faire pousser mon propre thé: lavande, camomille et thé des bois. Un vrai petit jardin de sorcière! (rires) J’ai des érables en arrière de la maison et j’ai le goût d’apprendre comment réaliser du sirop d’érable.     

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Chose certaine, ta maison est parfaite pour recevoir!
Je le sais! J’ai d’ailleurs averti mes voisins que j’allais organiser toute une pendaison de crémaillère. (rires) J’ai deux acres et demie de terrain, alors j’ai dit à mes amis d’apporter leur tente de camping et de l’installer n’importe où sur le terrain. Ma sœur, qui vit dans l’Ouest canadien, viendra aussi me rendre visite avec sa petite famille.

Photo : Dominic Gouin / TVA Pub
Photo : Dominic Gouin / TVA Pub

Tu sembles tellement être sur ton X!
À Montréal, je me sentais coincée dans ma créativité, je ne pouvais pas aller au bout de mes idées. Ici, je suis dans un tout autre état d’esprit, et ça me fait beaucoup de bien. Sur le plan de l’écriture, mon environnement m’inspire énormément. L’enregistreur de mon iPhone est rempli d’idées, de petites phrases, de bouts de mélodie... Il ne me reste qu’à m’asseoir sur mon balcon avec ma guitare et à assembler tout ça.

À quoi ressemblera ce quatrième album?
Il sera définitivement lumineux! Le champ lexical est très «fleurs, soleil, jardins, montagnes, voyages...». Mon défi, c’est de rendre ça intéressant, parce que le bonheur peut sonner un peu cheezy. J’ai déjà le titre de mon prochain album en tête, ainsi que le visuel pour accompagner le projet.

Le bonheur est-il une source d’inspiration pour toi?
Oui, mais si on regarde mes albums passés, je romps avec mes amoureux chaque fois que je suis en processus de création d’album. On pourrait donc croire que les ruptures amoureuses m’inspirent, que je dois être dans la tristesse pour créer, mais ce n’est pas du tout le cas. (Andréanne réfléchit et ajoute...) C’est drôle, parce que j’ai justement eu cette discussion récemment avec l’auteur-compositeur-interprète Gab Bouchard, alors que je l’interviewais dans le cadre d’une chronique à Sucré salé. Il a écrit son premier album à la suite d’une douloureuse peine d’amour, mais c’est un gars plein de vie! En tant qu’humains, nous vivons tous des événements plus tristes, mais la chance qu’on a en tant qu’artistes, c’est d’exorciser ces sentiments, de transformer le laid en beau et de faire du bien à des gens au passage qui traversent le même genre de situation. 

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Photo : Dominic Gouin / TVA Pub
Photo : Dominic Gouin / TVA Pub

Dans ton prochain album, y aura-t-il une chanson inspirée de ton passage à Sortez-moi d’ici!?
À Sortez-moi d’ici!, je me suis donné le droit de briller, chose que je fais rarement dans la vie, puisque je cumule les succès, mais de manière plutôt humble, pour ne pas déranger. Dans la dernière année, j’ai réalisé que plus je brille, plus cette lumière rejaillit sur les gens qui m’entourent! J’ai même appris à m’aimer, à prendre ma lumière. Plus je la prends, plus je peux la donner, mieux je suis, plus j’éclaire. Avant, je pensais que se prioriser, c’était égoïste. Mais au contraire, c’est altruiste, puisque si on est en pleine forme, heureuse, épanouie, on a plus d’énergie à consacrer aux gens autour de soi. J’ai donc changé ma façon de penser sur ce point.

En terminant, tu es présentement célibataire. Es-tu ouverte à l’amour? Pantoute! (rires) Avec la maison, les rénos, l’écriture de mon album, des shows ici et là et mes chroniques à Sucré salé, il n’y a pas tant de place présentement dans ma vie pour l’amour. Comme ma demeure, je suis en mode reconstruction. J’attends d’avoir des bases solides, de retrouver un nouvel équilibre, avant de me lancer dans une aventure amoureuse. Je ne suis pas du genre à enchaîner les relations, je préfère laisser retomber la poussière. Cela dit, je crois toujours en l’amour. Mais pour le moment, je savoure mon bonheur en solo.

Sucré salé, du lundi au vendredi à 18h30, à TVA.
Pour en savoir plus sur ses projets.

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