Avec sa nouvelle tournée, Marilou s’est réconciliée avec ses traumatismes reliées à sa carrière musicale
Carolyn Richard
«En chantant à La Voix, ma mission était d’aller guérirla petite fille traumatisée en moi et de simplement offrirma chanson en cadeau.»
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T’es-tu vraiment réconciliée avec les traumatismes reliés à ta carrière musicale?
Oui, mais sans savoir si je referai d’autres tournées après. Je vais commencer par vivre celle-ci. (rires) Présentement, j’en suis à huit spectacles et je me rends compte que tout se replace. C’est vraiment comme faire du vélo. (rires) Mes réflexes musicaux reviennent et je me rends compte que j’ai beaucoup d’expérience musicale. J’avais simplement besoin d’une grande pause dans les dernières années. La femme de 20 ans que j’étais à l’époque était demeurée très amère par rapport à ce métier, alors qu’à 33 ans, j’avais besoin de confirmer si je pouvais retrouver le plaisir de chanter sur scène, et pas uniquement seule dans ma chambre.
Autant tu avais des questionnements face au monde de la musique et doutais de toi, autant, chez Trois fois par jour, tu sembles très solide et confiante.
Oui, parce que Trois fois par jour, c’est mon équilibre. Malgré tout, il y a des jours où c’est trop et où je lancerais tout ça au bout de mes bras. Ce n’est pas un long fleuve tranquille, il y a plein de défis à relever. C’est pour moi un terrain de jeu incroyable où j’essaie plein de choses et où je m’éclate, mais ça demande beaucoup de discipline, car j’ai des employés qui ont des familles et qui comptent sur moi. Alors, je prends ça très au sérieux.
Avant tes spectacles, il y a quelques mois, tu as chanté à La Voix. Comment es-tu redescendue de cette grande expérience?
C’est intéressant que tu utilises le terme «redescendue», mais à La Voix, pour la première fois de ma vie, je n’ai pas eu la sensation de monter très haut pour ensuite avoir à redescendre. Au début de ma prestation, je me demandais ce que je faisais là. J’avais les deux pieds bien ancrés sur terre, mais je n’étais pas bien du tout puisque j’affrontais une si grande peur. Je l’entends même dans ma voix qui tremble quand je chante, mais ça s’est replacé. Ensuite, j’étais tellement heureuse de l’avoir fait! C’est comme si je démontrais à mon corps qu’il n’y avait pas de danger, que tout était beau. (rires)