Avec Plan B, Pier-Luc Funk souhaite casser son image

Qu’il plonge dans la comédie ou le drame, Pier-Luc Funk n’en finit plus de nous étonner et de nous ravir par ses performances. Dans la quatrième saison de Plan B, il porte la série sur ses épaules en incarnant un personnage de bum qui peine à se sortir de la misère.

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Pier-Luc, c’était un rôle exigeant que tu as joué dans la quatrième saison de Plan B... Es-tu content du résultat?
Oui, vraiment. C’était un tournage tellement important pour moi et tous les membres de l’équipe. Nous nous sommes donnés à fond! Quand j’attends de voir le résultat d’une émission, je me dis: «J’espère que le résultat de la série sera aussi bon que mon expérience de tournage.» Les épisodes 1 et 2 représentent exactement l’expérience que j’ai vécue sur le plateau et ce que je voulais que ça soit. C’est vraiment un grand soulagement et une grande excitation de voir que ce travail-là se ressent dans les épisodes.      

Pourquoi était-ce si important pour toi, par rapport à tout ce que tu as fait jusqu’à maintenant?
C’est quand même un rôle principal. J’avais déjà eu un lead, mais Plan B, c’est 46 jours de tournage, et j’ai été présent les 46 jours. J’étais dans toutes les scènes. J’ai été avec l’équipe de tournage tout au long du processus. C’était vraiment un test pour savoir à quel point j’étais capable d’en prendre sur mes épaules, et je suis tombé sur une équipe exceptionnelle. Ç’a été difficile et éprouvant, mais on est arrivés au bout. Aussi, le personnage dans cette série était exactement le type de rôle que j’avais envie de jouer.

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Tu peux m’en dire plus sur ton personnage de Jessy?
C’est un petit gars d’Hochelaga avec une famille un peu toute croche, ce qui fait en sorte que lui aussi est un peu tout croche. Pour ceux qui ne savent pas ce qu’est Plan B, il va tomber sur une compagnie qui va lui permettre de remonter dans le temps. Ce qui est le fun dans cette saison-là, c’est qu’habituellement, les personnages appellent Plan B. Jessy, lui, va tomber dessus sans les appeler. C’est la twist cette année et c’est très bien pensé. Les gens font appel à Plan B pour régler une situation, mais Jessy veut l’utiliser à son avantage. Il veut retourner dans le passé pour en bénéficier lui-même. Plus tard dans la série, on va comprendre d’où il vient. Je pense qu’il est irrécupérable, mais il n’est pas né comme ça; c’est quelqu’un qui n’a pas d’éducation, qui a été barouetté durant son enfance. 

Crois-tu que ce personnage va te permettre de casser un peu ton image?
Oui, et ce sont mes rôles préférés à jouer. C’est rare qu’on voie des séries où on suit un petit pas fin. Habituellement, on suit des héros, des gens qui se battent pour le bien, qui veulent arranger les choses. Là, on suit un «p’tit criss de bum» qui n’a pas de bonnes valeurs et qui n’est pas à la bonne place. On va apprendre à le découvrir et on va comprendre pourquoi il agit de la sorte.

Pour cette série, tu as même accepté de faire des cascades?
Pier-Luc le cascadeur a été bien servi! En fait, c’est moi qui suis un peu fou! Habituellement, quand il est question d’effectuer des cascades, la production va demander à des cascadeurs de les faire. Mais j’ai lu les textes et j’ai tripé! J’ai dit à la production: «Je veux faire toutes les affaires que mon personnage fait. Je ne veux rien laisser à personne. S’il se fait frapper dans le visage, s’il se bat, c’est moi qui veux le faire.» C’était important pour moi.

Tu ne t’es pas blessé?
Il y a quelques journées de tournage qui se sont terminées avec une couple de bleus. (rires) Mais je n’ai pas eu de blessure grave.     

Virginie (Ranger-Beauregard), ta blonde, ne t’a pas demandé d’arrêter de jouer au cascadeur?
Non, je pense qu’elle me connaît. Elle sait que si elle m’avait conseillé de faire ça, ça n’aurait rien changé. Je pense même qu’elle l’apprécie. Je dirais que je suis quelqu’un de très intense. Je suis incapable de ne pas faire un projet à 100 %. Quand elle a vu la détermination que j’avais de faire ce projet, je crois qu’elle a pensé: «Je perds un peu mon chum pour trois mois, il va y aller à fond et il reviendra après.»

Te considères-tu comme choyé d’avoir autant de rôles diversifiés et intéressants?
Jusqu’à maintenant, oui, je me considère comme chanceux. Même si je fais des entrevues et que les gens me voient comme quelqu’un de drôle et qui fait des jokes, je trouve qu’en tant que comédien, on ne m’associe pas à un seul type de rôle pour l’instant. Et c’est ce que je veux. Je fais autant du drame que de la comédie, je choisis mes projets et je me trouve privilégié de me faire offrir de super beaux rôles. J’ai joué un pas fin dans Mémoires vives et aussi un rôle délicat dans Fragile. Je trouve que ça ajoute à l’éventail du type de rôles que j’ai à défendre.

Tu ne tournais certainement pas Plan B en même temps qu’Entre deux draps...
Non, ça ne pouvait pas être en même temps qu'autre chose. J'avais dit à mon agent de ne pas me prendre autre chose. Je ne me voyais pas aller faire une voix sur une pub ou quoi que ce soit d’autre pendant Plan B. Si j’avais fait ça en même temps qu’Entre deux draps, ç’aurait été un peu plus lourd comme sketchs!

Il y aura aussi une autre saison de la comédie Entre deux draps?
Oui, c’est en écriture et le tournage devrait se faire cet été.

Parlant d’Entre deux draps, ça doit être le fun de tourner avec ta blonde?
Je suis content, parce que Virginie et moi on ne tourne pas ensemble parce qu’on est un couple, on fait ça parce qu’on est tous les deux comédiens, c’est ce qu’on fait dans la vie. Ce que je trouve le fun avec cette émission, c’est que les gens remarquent le côté comique de Virginie, qui a joué davantage de rôles dramatiques dans sa carrière. Je trouve qu’elle a un beau talent comique très efficace. Le fait de se retrouver sur ce plateau-là et de pouvoir pratiquer nos textes à la maison avant le tournage, c’est un bonus. Souvent, on arrive sur le plateau et on fait notre scène en ayant déjà travaillé toute sa création.

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Vous faites-vous des commentaires l’un l’autre sur ce que vous faites?
Virginie est plus du genre solitaire, mais moi, je vais plus vers elle. Elle m’aide à répéter mes textes, je lui demande des conseils, elle est vraiment d’une grande aide dans le travail. Je ne regarde pas tous les épisodes de STAT, mais quane elle les regarde, on en jase. Je pense que c’est important de se critiquer, de se féliciter aussi. On est deux personnes très perfectionnistes dans le travail, on s’entraide, et surtout, on est très honnêtes et transparents dans nos commentaires. C’est le fun de sortir avec une fille qui fait le même métier que moi.

Qu’est-ce qui fait que Virginie et toi formez un couple solide?
On a beaucoup de similarités, mais ce qui nous fait le plus de bien, ce sont nos différences. Je suis plus de type feu, et Virginie est plus de type eau, ça fait de nous de meilleures personnes, plus complètes.

Est-ce qu’on va te voir dans autre chose prochainement?
Oui, il y aura la série Révoltés qui va sortir un peu plus tard cette année.

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Qu’est-ce que c’est?
C’est une série que j’ai faite avec Sarah-Jeanne Labrosse, réalisée par Louis Choquette. Je joue un journaliste d’enquête et j’aide les gens qui ont moins de chance pour se battre contre les systèmes. Sarah-Jeanne joue une avocate qui vient en aide à ceux qui n’ont pas nécessairement les moyens de se défendre contre de grosses institutions. En ce moment, je joue dans la pièce Les voisins, je fais de l’impro, j’écris, et j’ai encore de beaux tournages qui s’en viennent cette année.

J’imagine que tu as eu du plaisir à tourner avec Sarah-Jeanne...
Oui, et ce qui m’intéressait dans ce projet-là, c’était que je tournerais avec Sarah-Jeanne. Les gens sont habitués à nous voir comme un duo dans la vie, parce qu’on a fait Mammouth, mais tourner de la fiction ensemble et incarner des personnages, on n’avait jamais vraiment fait ça. J’adore travailler avec elle. Louis Choquette, Sarah-Jeanne et moi avons formé un trio qui a travaillé très fort.     

Plan B est disponible sur Tou.tv Extra.
Révoltés sera présentée sur Club illico en 2023.
La pièce Les voisins est actuellement en tournée.

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