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Culture

Avant d’obtenir un rôle marquant dans STAT, cette comédienne avait pris la décision de ne plus jouer

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Carolyn Richard

2023-10-25T11:00:00Z
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Sarah Dagenais-Hakim livre actuellement une interprétation à couper le souffle dans STAT. Or, durant les dernières années, c’est sa passion pour le mieux-être qui a guidé la vie de la comédienne. Après être allée suivre quelques formations au Costa Rica et au Mexique, elle est revenue au Québec, où elle a trouvé l’amour et savoure pleinement ce retour inespéré au jeu.

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Sarah, on te voit ces jours-ci dans STAT. As-tu aimé ton expérience sur ce plateau?

J’ai adoré! Ça faisait quand même quatre ans que je n’avais pas joué. STAT est arrivée comme une belle surprise, puisque j’avais pris la décision de ne plus jouer. Dans cette série, Nora, mon personnage, vit des choses difficiles et troublantes; j’ai eu pas mal de scènes costaudes à tourner. En plus, elle parle avec un accent maghrébin, et comme j’ai des racines marocaines, j’ai eu un plaisir fou à faire ça. 

Photo : Patrick Seguin / TVA Pu
Photo : Patrick Seguin / TVA Pu

Et pourquoi avais-tu décidé de ne plus jouer?

À la base, c’est un métier hyper difficile. Mais il y a eu quand même plusieurs raisons qui m’ont menée à cette décision. En 2018, j’ai obtenu dans la série Victor Lessard un rôle qui avait été le plus beau de ma carrière. J’avais rêvé toute ma vie de jouer un tel personnage dans un projet de si grande envergure avec une équipe aussi exceptionnelle. Pourtant, une fois rendue là, il y avait une partie de moi qui était très heureuse et épanouie, et une qui se demandait s’il y avait d’autres passions en moi que j’avais aussi envie d’explorer. Du moins, je savais que je devais enseigner ce que j’avais appris dans mon cheminement personnel.

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Ton parcours personnel a été difficile?

Oui, vraiment. J’ai eu un cheminement de vie très particulier. Plus jeune, je n’avais aucune estime de moi, aucun amour-propre. J’ai déjà eu des pensées suicidaires...

Pourtant, tu es tellement rayonnante, positive et inspirante!

Merci, c’est gentil, mais j’ai dû travailler très fort pour apprendre à m’aimer, à guérir de ça et à changer la relation que j’avais avec moi-même. En plus, j’ai été très malade dans ma vingtaine et j’ai failli mourir. Même ma relation avec ma santé a été ébranlée. 

Patrick Seguin
Patrick Seguin

D’où venait ce mal-être, à l’époque?

Sans trop rentrer dans les détails, j’ai eu quelques traumatismes durant mon enfance. J’étais en train de devenir ma pire ennemie. J’ai donc creusé dans la psychologie, dans la neuroscience, la méditation et l’hypnose. Je suis allée consulter autant des psychologues que des thérapeutes en médecines énergétiques. J’ai même reçu des soins de reiki. En 13 ans de travail sur moi, j’ai vraiment fait un 180 degrés sur ma personne. 

Impressionnant! Tu as mentionné que tu avais été très malade et que tu étais passée proche de la mort...

Oui, j’ai eu la colite ulcéreuse. C’est une maladie inflammatoire chronique de l’intestin. Autrement dit, mon propre système immunitaire se retournait contre moi. En 2018, j’ai fait tout ce cheminement de vie pour apprendre à m’aimer, me guérir et me reprogrammer. Avec tout ce bagage en moi, mélangé avec la petite voix de mon âme, ma sagesse et mes peurs, dans lesquelles je voulais foncer, j’ai décidé de partir seule au Costa Rica pendant trois semaines. Je ne voulais parler à personne, je souhaitais me retrouver avec moi-même. 

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Tu voulais faire le point?

Absolument! Après cette belle expérience sur Victor Lessard, j’avais besoin de silence complet. J’avais besoin de méditer, de faire du yoga, d’écrire, de lire et de passer du temps dans la mer afin de me recentrer. Je ne voulais même pas socialiser, j’avais besoin de faire le vide, un genre de voyage à l’intérieur de moi-même.      

Ce voyage t’a-t-il donné des réponses?

Tellement! Dans la vie, je suis également chanteuse. J’ai un band, et nous faisons de la musique jazz, soul et rhythm & blues. En octobre 2019, j’ai reçu une offre incroyable pour faire partie d’un spectacle et partir en tournée pendant deux ans jusqu’en Europe. 

Quelle belle opportunité!

Absolument! Cinq ans auparavant, j’aurais pleuré de joie si on m’avait offert ça. Mais... j’ai décliné l’offre. Je venais de démarrer ma chaîne YouTube sur le développement personnel et le mieux-être, et j’ai écouté ma petite voix. J’étais déchirée, mais je sentais au fond de moi que je prenais la bonne décision.

Qu’en pensaient ta famille et tes amis?

Mon entourage me disait carrément: «Mais Sarah, t’es folle? On t’offre ce beau rôle sur un plateau d’argent, t’as même pas besoin d’auditionner!» Je me suis vraiment demandé si j’étais folle, à un moment donné. (rires) Une chance que j’ai suivi mon intuition, car les premiers spectacles débutaient en décembre, puis en mars la pandémie a tout arrêté.

Et qu’as-tu fait?

J’étais célibataire, pas d’enfants, aucune attache, alors je suis partie vivre au Costa Rica et au Mexique pour y poursuivre ma formation en coaching et mieux-être. Au Mexique, j’ai rencontré des musiciens québécois avec qui j’ai fait quelques spectacles. En fait, j’ai réalisé mon rêve de chanter dans des cénotes, un genre de cratères remplis d’eau claire et pure... C’était spectaculaire! Pendant mes années dans le Sud, j’ai étudié le coaching, de même que l’hypnothérapie. 

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Tu es hypnothérapeute?

Oui, entre autres. C’est fou comme la vie est pleine de surprises, parfois! (rires) Quand j’ai quitté le Québec, je m’imaginais rester longtemps dans le Sud et me faire une nouvelle vie au bord de la mer. J’ai vécu une expérience exceptionnelle — j’ai même habité à cinq minutes de marche de la mer. C’était vraiment magique, car je vivais au rythme de la nature. 

Est-ce que le jeu te manquait à travers cette nouvelle carrière? 

Pas du tout! J’avais vraiment un appel à explorer autre chose. Je trouve ça si nourrissant d’accompagner les gens dans les épreuves qu’ils traversent! J’en ai même accompagné certains qui sont venus à moi avec des pensées suicidaires et qui ne s’aimaient pas. J’ai eu des témoignages par la suite de gens qui m’ont dit après nos rencontres: «Sarah, j’ai retrouvé le goût à la vie et j’ai appris à m’aimer.» Quand je reçois ce genre de témoignage, ça n’a pas de prix. 

Qu’est-ce qui t’a ramenée au Québec?

Ma grand-mère n’allait pas bien. Sa santé se détériorait rapidement, et je suis donc revenue. C’était dur pour ma mère et ma famille. Je devais rester ici trois semaines et repartir, mais j’ai aussi rencontré un homme merveilleux. Je suis tombée amoureuse et je ne suis jamais repartie. (rires)

C’est l’amour qui t’a gardée au Québec!

Pas mal, oui! (rires) Et c’est quand je suis revenue ici que le goût d’un retour au jeu s’est emparé de moi. En me retrouvant à Montréal dans nos belles activités culturelles, j’ai eu envie de renouer avec le jeu. Il y a environ trois mois, j’ai donc fait ma demande à l’Univers. Finalement, mon retour au Québec s’est ébruité, la possibilité de jouer dans STAT s’est posée sur ma route, et j’en suis très heureuse. 

L’Univers est assurément à l’écoute!

Je pense que oui! (rires) Je traverse vraiment une belle période et, en plus, je vais réaliser un autre de mes rêves sous peu. Je travaille sur mon premier album, et je me sens prête à vivre ça. À 40 ans, je me sens dans la gratitude et l’émerveillement, autant pour la femme que je suis que pour mon enfant intérieur. Je savoure tout ce qui m’arrive. J’ai tellement travaillé sur moi qu’aujourd’hui, je fais confiance à la vie et je lâche prise. 

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