Publicité
L'article provient de TVA Sports
Sports

Autre rebondissement dans la saga Mitchell Miller

Dominic Chan / Agence QMI
Partager

Agence QMI

2022-11-07T17:26:50Z
2022-11-07T21:17:52Z
Partager

C’est un constat d’échec total qu’a fait le président des Bruins de Boston, Cam Neely, lundi, lorsqu’il s’est présenté en conférence de presse pour commenter l’affaire Mitchell Miller.

Miller a intimidé à l'école un jeune Afro-Américain souffrant de troubles de développement pendant des années. Cette affaire avait forcé les Coyotes de l’Arizona à renoncer à ses droits après l’avoir repêché au quatrième tour en 2020, mais les Bruins sont revenus à la charge au cours des derniers jours en lui offrant un contrat d’entrée. Il avait par ailleurs été reconnu coupable de voie de fait lorsqu’il était âgé de 14 ans seulement.

Les joueurs de l’équipe ont depuis exprimé leur mécontentement et le commissaire de la Ligue nationale de hockey (LNH), Gary Bettman, a indiqué que Miller n’était pas admissible à jouer dans son circuit. Les Bruins ont ainsi annoncé, dimanche soir, qu’ils prenaient leurs distances avec le joueur controversé.

Publicité

«Il y a beaucoup de gens déçus aujourd'hui, a commencé par dire Neely, lundi matin. Je suis déçu que nous soyons dans cette position. Nous ne devrions pas l'être. Donc, nous aurions pu faire un meilleur travail. Nous aurions dû faire un meilleur travail.»

Famille ignorée

Neely a également indiqué que l’équipe n’avait à aucun moment tenté de contacter la famille d’Isaiah Meyer-Crothers, la victime de Miller. Il compte faire une enquête interne pour comprendre comment cette situation a pu se produire. Il veut également se repentir au nom de l’organisation.

«Je veux m'excuser auprès d'Isaiah et de sa famille, a déclaré Neely. C'est quelque chose qu'ils ne devraient pas continuer à vivre.»

Pour expliquer cette décision initiale de l’organisation, Sweeney a tenu des propos semblables à ceux de l’agent du joueur, Eustace King, qui avait pris la défense de son client dimanche en soulevant les actions de Miller au cours des dernières années. Il prônait la «justice réparatrice».

«De ce que j’ai entendu, il travaillait sur lui-même, dans des programmes, pour devenir une meilleure personne, a expliqué Neely. J’avais l’impression que c’était un jeune de 14 ans qui a pris de très, très mauvaises décisions et fait des choses horribles. Il a 23 ans maintenant, donc j’avais l’impression qu’il avait beaucoup travaillé sur lui-même au cours des six dernières années.»

Par ailleurs, l’adjoint de Bettman, Bill Daly, aurait tenu un discours plus modéré lorsque l’équipe l’a contacté mercredi dernier, indiquant que la participation de Miller à un match de la LNH était conditionnelle à un entretien avec le commissaire.

Publicité

Ces propos contredisent ceux de Bettman, qui a déclaré samedi que Neely ne l’avait pas contacté avant la signature de ce contrat.

«Nous vous entendons» - Patrice Bergeron

Le capitaine des Bruins de Boston, Patrice Bergeron, n’a jamais caché que ses coéquipiers et lui étaient mal à l’aise de l’embauche de Mitchell Miller.

Lundi, au lendemain de la libération du controversé défenseur, le Québécois avait un message pour les partisans de son club.

«Je pense qu’il est maintenant clair que je les comprends», a-t-il dit, lui dont les propos ont été rapportés par quotidien «Boston Sports Journal».

«Cela étant dit, je crois que ça ne change rien pour nous [les joueurs des Bruins] en ce qui concerne qui nous sommes en tant que personne, la culture de notre vestiaire et nos valeurs fondamentales. Autant que nous comprenions les partisans – et nous vous entendons – nos valeurs restent les mêmes. Encore une fois, c’est ce que nous défendons.»

Bergeron a aussi expliqué pourquoi c’était important pour lui de dire publiquement qu’il était contre la décision de son organisation de mettre sous contrat Miller.

«Je voulais rester fidèle à mes valeurs. Je pense qu’il est parfois important de dénoncer ce que tu penses être une mauvaise chose. Dans cette situation, c’est important de défendre ce que nous avons construit en tant qu’équipe, car un vestiaire doit être inclusif. Il doit y avoir du respect et de l’intégrité.»

Le vétéran de 37 ans n’a également pas caché que toute cette affaire a été une distraction.

«Nous avons dû faire face à ça, et d’une certaine manière, c’était [une distraction] pendant quelques jours. Je crois que nous pouvons revenir aux questions de hockey. Je ne minimise rien et il était important d’en parler, mais nous pouvons maintenant tourner la page et passer à autre chose.»

Publicité
Publicité