Audrey Price n’aurait pas pu rêver d’un meilleur plateau que celui de «Les Armes» pour commencer sa carrière

On la découvre dans Les Armes sous les traits de la recrue d’infanterie Rose Girard. Audrey Price ne pouvait espérer un meilleur plateau pour faire ses premières armes. Bien que ses parents soient connus, la comédienne trace elle-même sa propre voie.

• À lire aussi: «Les Armes»: ce soir, le groupe de recrues confronte Rose Girard

• À lire aussi: Cette jeune comédienne des «Armes» a un papa très connu

Toute petite déjà, la fille du directeur musical Scott Price et de l’ancienne chanteuse Martine Chevrier rêvait de jouer. Pourtant, la jeune femme de 28 ans ne s’est pas immédiatement dirigée vers le jeu. «J’ai eu un parcours sinueux. Après le cégep, j’ai pris une petite pause parce que j’ai eu une phase de mannequinat au Japon. C’était le fun, mais c’est une industrie assez toxique. Or, ce que j’aimais le plus là-dedans, c’était jouer avec la caméra. Je suis des cours de théâtre depuis que je suis petite. J’ai décidé de lâcher le mannequinat et j’ai fait mon bac à McGill en théâtre, cinéma et philosophie. C’était super le fun, mais théorique, et je trouvais que je ne jouais pas assez. J’ai auditionné pour le Conservatoire et je n’ai pas été prise la première fois. Ça m’a brisé le coeur. Ç’a été la plus grande peine d’amour de ma vie», dit-elle. Quelques années après, elle a de nouveau tenté sa chance et, cette fois, c’était la bonne.

Cartes sur table 

Audrey Price était encore au Conservatoire d’art dramatique de Montréal, en février dernier, quand elle a envoyé une audition filmée pour le rôle de Rose Girard. «Je voyais un peu ça comme de la pratique, en me disant que c’était ma première audition. Je n’avais aucune attente et je voulais surtout avoir des commentaires constructifs sur la façon de me préparer encore mieux à une audition, parce que je n’avais jamais fait ça.» Elle a été appelée pour passer une audition en personne le jour où elle jouait une pièce de théâtre en soirée avec ses camarades de classe. «Je me suis dit qu’il fallait que je passe à travers ma journée et que je fasse du mieux que je le pouvais sans stresser. Quand je suis arrivée à l’audition, j’ai mis cartes sur table en disant que c’était ma première audition à vie et que ça se pouvait que je sois un peu nerveuse, et ils m’ont tout de suite mise super à l’aise.»

La jeune femme a fait ses classes. Elle a regardé des films et lu des livres sur l’armée. Certains de ses collègues au Conservatoire avaient des militaires dans leur famille et lui ont proposé de les rencontrer. «Je me suis immergée dans ce monde-là parce que je voulais le moins possible me sentir comme un imposteur.» La soldate vulnérable qu’elle campe et qui s’est fait humilier devant tout le groupe par l’adjudant-chef Thomas Dallaire (Frédéric Millaire Zouvi) — qui a dit qu’elle a subi un viol collectif — baisse peu à peu sa garde. «On va découvrir qui est la vraie Rose Girard derrière son gros caractère, et les liens entre les recrues vont s’approfondir... Je la trouve vraiment forte et courageuse. J’ai quelque chose à apprendre d’elle.»

Une deuxième famille 

La productrice, Fabienne Larouche, s’est dite impressionnée par le talent d’Audrey Price. «Ça me touche énormément qu’elle ait dit ça, mais je sais que ce n’est pas juste moi. C’est une affaire d’équipe. Je ne me suis pas rendue là toute seule. Maxime Denommée m’a coachée et Louise Laparé aussi. Elle m’a dit comment elle se préparait pour des séries, parce qu’on tourne parfois l’épisode 4 après le 20. J’ai des amis au Conservatoire qui avaient eu quelques expériences télé et qui m’ont aidée. Jean-Philippe (Duval, le réalisateur) me donnait confiance sur le plateau.»

La comédienne ne pouvait pas rêver d’un meilleur plateau pour faire ses premières armes à la télé. «Je joue avec de grands acteurs que j’admire énormément. Dès ma première journée de tournage, Lou Vincent Desrosiers (l’interprète d’Audrey Durand) m’a proposé qu’on aille courir et qu’on suive des cours de boxe pour approfondir notre jeu de soldates. Alex Godbout fait beaucoup de boxe. Entre les prises, je lui racontais ce que j’apprenais dans mes cours et il m’aidait. Eve Landry savait que c’était mon premier plateau à vie et elle m’a dit de venir voir l’ambiance et la dynamique sur le plateau d’À coeur battant pour que j’aie une idée de ce qu’est le jeu avec deux caméras. C’est devenu une deuxième famille.»

Les Armes est diffusée le lundi à 20 h, à TVA.

À VOIR AUSSI: