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L'article provient de 24 heures

Elle sauve la vie d'un bébé grâce à un cours de secourisme suivi en 4e secondaire

Photo tirée de Facebook
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Photo portrait de Alex Proteau

Alex Proteau

2021-08-10T22:00:00Z
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Jade Godard, serveuse du restaurant La Taverne du Carrefour Laval, a joué à l’héroïne dimanche dernier. Elle a sauvé la vie à un enfant de 1 an et demi qui était en train de s’étouffer.

Ce sont les cris de la mère du bambin qui ont alerté la femme de 24 ans pendant son quart de travail. «Son cri m’a pris dans le chest. Je me suis dit qu’il y avait quelque chose qui n’allait pas bien», raconte-t-elle.

Elle s’est alors précipitée vers l’enfant en détresse. Elle l’a pris dans ses bras, l'a couché sur le ventre et lui a donné quelques bonnes tapes dans le dos.

«Où il y avait mon pouce, ça devenait bleu. Je me suis dit: “C’est fini, je vais lui donner un enfant mort.” J’ai arrêté de penser et j’ai fait la manœuvre. Le morceau est tombé par terre et l’enfant s’est mis à pleurer», décrit-elle.

Des cours fort utiles   

C’est en quatrième secondaire que Jade Godard avait appris ces manœuvres. Jamais, toutefois, elle n’aurait pensé devoir les mettre en pratique dans une situation aussi critique. «Je me rappelais de chaque mot que la formatrice nous avait dit», raconte la jeune femme. 

La pression était telle qu’elle s’est effondrée au sol une fois la manœuvre terminée.

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Heureusement, tout est bien qui finit bien. Les parents ont appelé au restaurant et ont fait livrer des fleurs à celle qui a sauvé la vie à leur enfant.

Il faut intervenir  

Jade Godard a fait la bonne chose en prêtant main-forte à l’enfant et à sa famille. Parce que la pire intervention est l’absence d’intervention, insiste l’experte-conseil à la Croix-Rouge canadienne en secourisme Sylvie Santerre. 

«Parfois, les gens hésitent. Cette petite hésitation peut s’avérer dramatique», regrette-t-elle. 

Au moment d'intervenir, il importe toutefois de différencier quelqu’un qui tousse de quelqu’un qui n'arrive plus à respirer. Dans le premier cas, il suffit d’encourager la personne à tousser. «Il faut laisser la nature faire ses choses. S’il tousse, c’est qu’il est capable de respirer», mentionne-t-elle. 

Pour savoir quoi faire lorsqu’une personne s’étouffe, le mieux, c’est de suivre un cours de secourisme. La Croix-Rouge canadienne en offre dans les entreprises et dans les écoles. 

Selon les données recensées par Urgences-santé sur le territoire lavallois et montréalais, il y a eu, en 2019, 1029 interventions en lien avec un étouffement donc 6 qui ont résulté en un décès. Pour 2020, on parle de 883 interventions et de 6 décès également.

Veuillez noter toutefois que les statistiques compilées sont uniquement celles qui ont mené à un appel au 9-1-1 sur le territoire d'Urgences-santé (Montréal et Laval).

Voici les trois techniques à utiliser en cas d’étouffement             

Tapes dans le dos  

  • Placer un bras en travers de la poitrine de la personne.      
  • Pencher la personne vers l’avant et lui donner jusqu’à cinq tapes fermes entre les omoplates.           

Poussées abdominales  

  • Se tenir derrière la personne et placer un poing juste au-dessus de son nombril.      
  • Recouvrir le poing avec la main libre et effectuer jusqu’à cinq poussées rapides vers l’intérieur et le haut.           

Poussées thoraciques  

  • Se tenir derrière la personne et placer un poing au centre de la poitrine, le pouce contre la poitrine, et recouvrir le poing avec l’autre main.      
  • Effectuer jusqu’à cinq poussées thoraciques en tirant directement vers soi.           

Source: Croix-Rouge canadienne

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