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L'article provient de Le Journal de Québec
Opinions

Le pont de Québec doit faire partie de la solution

Photo d'archives, Jean-François Desgagnés
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Photo portrait de Karine Gagnon

Karine Gagnon

2024-05-22T04:00:00Z
2024-05-22T04:30:00Z
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Maintenant que la pérennité du pont de Québec est assurée, l’infrastructure doit faire partie de la solution pour la mobilité dans la région de Québec, plaide celui qui a négocié l’entente pour le rachat du pont au CN par le gouvernement fédéral, Yvon Charest.

«Jamais je n’aurais cru que ce soit si long, lance celui qui a accepté le mandat de négociateur en 2019, dans l’optique d’agir pour sa communauté, souligne celui qui était de retour d’un séjour à l’étranger cette semaine. À certains moments, je croyais avoir 5% de chances de régler et à d’autres, 90%. Ça été beaucoup de hauts et de bas.»

Très satisfait d’avoir pu trouver la voie de passage entre le gouvernement et l’entreprise privée, M. Charest se dit soulagé et libéré. Il salue l’implication de Justin Trudeau, Jean-Yves Duclos et aussi Nathalie Drouin, originaire de Québec, qui agit comme numéro deux dans la fonction publique à Ottawa et a été nommée responsable du dossier en février 2023.

  • Écoutez la chronique de Karine Gagnon, chroniqueuse politique au JDM et JDQ via QUB :

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Très bonne santé

Au sortir de cinq longues années de négociations, s’il y a une chose que peut garantir Yvon Charest, c’est que le pont de Québec est en très bonne santé et qu’il sera bon au moins jusqu’en 2099.

«Si Ottawa va de l’avant avec ce qui est recommandé dans mon rapport, on a toutes les indications à l’effet qu’il peut faire un autre 75 ans», révèle-t-il.

Il ne faut donc pas se fier à la rouille, qui n’affecte pas encore la solidité de l’infrastructure, malgré la croyance populaire.

Pendant son mandat, M. Charest a eu accès à tous les rapports annuels sur l’état du pont. Des rapports qui tenaient sur trois pouces d’épaisseur chacun, donc très détaillés. «C’est sans aucun doute le pont qui a été le plus scruté et le plus analysé au pays», dit-il.

En 2023, le gouvernement fédéral a aussi obtenu un rapport d’évaluation indépendante qui lui a confirmé le très bon état de l’infrastructure.

Tablier à abaisser

Sachant cela, lors de sa rencontre avec CDPQ Infra comme président de J’ai ma passe, Yvon Charest a souligné que le gouvernement du Québec devrait profiter du remplacement à venir du tablier routier du pont pour l’abaisser de quatre pieds. «Une opportunité grande comme une autoroute», comme il le dit si bien. 

Ainsi, on pourra y faire circuler un système structurant lourd, ce qui sera impossible en le conservant à la même hauteur.

«Les experts me disent qu’en date d’aujourd’hui, l’achalandage est tel que des autobus peuvent faire la job entre la rive nord et sud, mentionne M. Charest. Mais si on a l’ambition de réduire nos GES, on ne pourra pas se contenter qu’à peine 9% des gens utilisent le transport collectif, alors qu’ils sont autour de 50% à Montréal.»

Il serait effectivement incohérent de ne pas planifier sur du long terme, sachant que le tablier sera bon pour 70 ans, et que le pont durera encore au moins 75 ans.

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