Bien que seulement 1 % des infections à la COVID-19 nécessitent une hospitalisation, la vitesse à laquelle se répand le variant Omicron pourrait remplir les hôpitaux de plus de 2000 patients, dont près de 400 aux soins intensifs.

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C’est à tout le moins ce que laissent entrevoir les plus récentes modélisations dévoilées jeudi par l'Institut national d'excellence en santé et en services sociaux (INESSS), qui se base sur les cas de COVID-19 détectés officiellement jusqu’au 27 décembre.

En fonction des modèles examinés par l’INESSS, de 1600 à 2100 patients infectés par le virus devraient se retrouver dans des lits d’hôpitaux d’ici trois semaines. Le taux d’occupation aux soins intensifs, lui, devrait varier entre 300 et 375 lits occupés, dépassant ainsi le niveau des vagues précédentes de la COVID-19.

Un modèle dépassé?

Il est toutefois bien possible que ces niveaux soient dépassés. Déjà, le Québec compte 939 hospitalisations en date de jeudi, un nombre qui a grimpé de 237 lits occupés en à peine 48 heures.

Les soins intensifs commencent eux aussi à subir le contrecoup de la vague Omicron avec 138 patients en date de jeudi, soit 16 de plus que la veille.

Le scénario pessimiste présenté par l’INESSS est basé sur les données brutes de cas de COVID-19 recensés dans la province. Or, en date du 27 décembre, Le Québec cumulait «seulement» 8231 nouveaux cas, un nombre qui a augmenté d’environ 75 % pour atteindre 14 188 infections jeudi.

«Les données [...] pourraient être sous-estimées en raison de la sous-déclaration des cas infectés. Cette sous-déclaration peut notamment s'expliquer par l'achalandage important observé récemment dans les centres de dépistage et le recours aux tests rapides dont les résultats ne sont pas captés dans les banques de données», a d’ailleurs reconnu l’INESSS en présentant ses modèles.