Omnium Banque Nationale: Attention aux coups de chaleur
Agence QMI
La chaleur intense fait bien jaser en ces premiers jours de l’Omnium Banque Nationale. Tant à Montréal qu’à Toronto, la crème du tennis mondial en arrache au Canada, mais la prudence est de mise.
Quatre matchs du tableau principal chez les femmes se sont terminés par une victoire par forfait, dimanche et lundi. Les meilleures joueuses de la WTA évoluent au Stade IGA dans des conditions très difficiles, ou l’humidité est presque à son paroxysme.
- À lire aussi: Omnium Banque Nationale : Rebecca Marino, joueuse «Cendrillon»
- À lire aussi: Déjà la fin pour Auger-Aliassime
«Bouger physiquement, ça génère beaucoup plus de chaleur et celle-ci est plus difficile à éliminer quand le taux d’humidité est élevé», a analysé en entrevue à LCN le Dr Francis Fontaine, un médecin reconnu dans le monde du sport, mercredi.
Le spécialiste recommande bien entendu de s’hydrater plus qu’à l’habitude, même si le corps n’en demande pas nécessairement. De bonnes nuits de sommeil peuvent aussi faire toute la différence.
«Les joueuses de tennis se sont normalement bien acclimatées à la chaleur; ça prend souvent deux semaines pour s’y habituer. Elles vont s’assurer d’être hydratées, d’avoir bien dormi la veille et de miser sur un bon niveau de conditionnement physique. Et souvent, elles vont réduire leur température corporelle avant d’embarquer sur le terrain», a ajouté Dr Fontaine.
Comme Tokyo
Plusieurs joueurs ont comparé la chaleur intense de Montréal à celle ressentie il y a quelques semaines à Tokyo, pour les Jeux olympiques. Plusieurs épreuves, dont le marathon ou la finale de soccer féminin, avaient dû changer d’endroit ou de case horaire en raison des températures à la limite du soutenable.
«Oui, c’est un peu chaud! Je suis arrivée de Tokyo, qui était une sorte de bouilloire. Donc, j’étais habituée à ça», avait admis lundi la Grecque Maria Sakkari à la chaîne TVA Sports. Son adversaire au premier tour, Marie Bouzkova, a été contrainte à l’abandon à cause de la chaleur.
«Je suis très heureuse de la victoire, mais c’est malheureux qu’elle se soit retirée. C’était dur à regarder et espérons qu’elle ira mieux.»
Même chose du côté de Toronto. Encore là, on ne parle pas de l’Australie ou du Brésil, mais d’un pays «nordique» comme le Canada.
«Il fait vraiment chaud à Toronto [lundi]. [Si Tokyo était un 10 sur le plan de la chaleur et de l’humidité], je dirais qu’ici, c’était un 8 ou 9. C’était humide, mes mains devenaient humides. C’est toujours plus dur de jouer quand tu transpires», a mentionné en conférence de presse la première tête de série du tournoi, Daniil Medvedev.
Plus que de la sueur
Le Russe l’a emporté en trois manches sur le Kazakh Alexander Bublik, mardi, et affrontera prochainement l’Australien James Duckworth, dont l’adversaire en ronde des 16, Taylor Fritz, a été très incommodé par la chaleur.
Visiblement affecté au cours de son premier match du tournoi, Fritz a révélé après la rencontre avoir subi quelques ennuis cardiaques en jouant. L’Américain n’a pas abandonné, mais un médecin a dû s’enquérir de son état avant de lui donner l’autorisation de poursuivre.
«Il faut être vraiment à l’affût des signes de coup de chaleur ou d’épuisement, a recommandé Dr Fontaine. Souvent, on ne les détecte pas suffisamment tôt et c’est également difficile pour les spectateurs qui ne bougent pas. Alors, on imagine pour ceux étant sur le terrain.»
Au Québec, les températures prévues pour les prochains jours tournent encore autour du 30 degrés Celsius, avec un taux d’humidité de 70 %. Les joueurs n’ont pas fini de suer cette semaine, mais il faudra redoubler de prudence.