Atteinte du syndrome des ovaires polykystiques, Mel Charlot de Révolution se confie sur son «bébé miracle»
Nathalie Slight
Mel Charlot a dansé avec plusieurs artistes internationaux dont Beyoncé, Cardi B, Puff Daddy et Pharell Williams. Elle est aussi derrière les chorégraphies d’émissions de télé américaines comme The Masked Singer, Lip Sync Battle et So You Think You Can Dance. La vedette est récemment revenue vivre à Montréal avec son mari et son fils. Rencontre avec la nouvelle maître de Révolution!
• À lire aussi: Les Twins de Révolution protègent Beyoncé d’un projectile lancé par un fan
• À lire aussi: La bande-annonce de la 5e saison de «Révolution» promet des émotions fortes
Mel, d’où vient votre passion pour la danse?
Ma mère était danseuse en Haïti, elle était spécialisée en danse folklorique. Lorsque mes parents ont immigré ici, au Québec, ils dansaient régulièrement ensemble, et j’adorais les regarder. Mon frère a suivi des cours de break dance, mes cousins et cousines reproduisaient les chorégraphies de leurs vidéoclips préférés de hip-hop. C’est ce qui m’a un jour donné envie de suivre des cours de danse et ç’a été un coup de foudre immédiat!
Et quand avez-vous décidé de faire de la danse un métier?
J’ai su très tôt que la danse ferait partie intégrante de ma vie, parce qu’elle me permettait d’exprimer mes émotions, de communiquer autrement que par les mots. Lorsque j’ai vu pour la première fois l’émission So You Think You Can Dance, j’ai compris que je pouvais transformer ma passion en métier.
Et comment vous y êtes-vous prise pour que ce rêve devienne réalité?
Ça a pris un certain temps. Mes parents tenaient à ce que je fasse des études supérieures. Je me suis donc inscrite en psychologie à l’université, mais je n’étais pas heureuse. Je sentais que je n’étais pas au bon endroit, que ma vie était ailleurs. En 2010, je suis donc partie étudier la danse aux États-Unis.
Il faut de l’audace pour quitter sa famille, ses amis, ses études et son pays!
Je ne vous mentirai pas: j’étais terrifiée à l’idée que ça ne fonctionne pas pour moi là-bas. Mais j’étais encore plus terrifiée à l’idée de ne pas essayer. Dans le fond, qu’est-ce qui pouvait m’arriver de pire? Revenir au Québec avec plus d’expérience en danse? J’ai tout simplement décidé d’écouter ma petite voix intérieure.
Qu’est-ce qui vous a aidée à percer dans le milieu de la danse aux États-Unis?
À New York, j’ai rencontré ma mentore, Rhapsody James. C’est grâce à elle si j’ai commencé à travailler avec des artistes. Parfois, il suffit qu’une seule personne croie en toi pour te donner l’énergie nécessaire afin d’aller au bout de tes rêves.
Vous avez travaillé avec plusieurs artistes internationaux. Lesquels vous ont le plus inspirée?
La première qui me vient en tête, c’est Beyoncé. Quand on travaille avec quelqu’un qu’on admire depuis longtemps, on espère qu’elle sera à la hauteur de nos attentes, et c’est le cas de Beyoncé. Elle a pris le temps de parler avec toutes les danseuses, de nous donner des câlins, de nous remercier d’être là. Malgré son succès, elle reste très humaine.
Qui d’autre vous a impressionnée?
Faith Evans. C’est une chanteuse, parolière et productrice de musique américaine. Veuve du populaire rapper Notorious B.I.G., elle a ouvert les portes aux femmes dans le milieu du hip-hop par son talent et son énergie contagieuse. Après avoir travaillé avec elle, elle a commencé à me suivre sur les réseaux sociaux et elle commente mes publications de temps à autre. Elle rencontre tellement de monde que ça m’a beaucoup touchée qu’elle garde contact avec moi.
Créer une chorégraphie pour des danseurs professionnels, c’est une chose. Mais créer une chorégraphie pour quelqu’un qui ne sait pas danser, c’est autre chose!
Effectivement, l’approche est totalement différente. Serena Williams a participé à Lip Sync Battle, et c’est moi qui étais chargée de sa chorégraphie. Elle était tellement fine, facile d’approche, pas compliquée. À un moment donné, nous nous sommes mises à parler de nos coiffures. Discuter cheveux avec une championne mondiale de tennis, c’était surréel! (rires)
Vous êtes maman depuis trois ans et vous qualifiez votre fils de «bébé miracle». Pourquoi donc
J’ai le syndrome des ovaires polykystiques. Lorsque j’ai reçu le diagnostic, le médecin m’a prévenue que je n’aurais probablement jamais d’enfant, puisque les femmes aux prises avec cette condition ovulent moins et sont plus à risque de faire des fausses couches. La veille de commencer un contrat, je ne me sentais pas comme d’habitude. J’ai passé un test de grossesse qui s’est révélé, à ma grande surprise, positif!
Comment avez-vous réagi?
Je ne m’attendais pas du tout à ça, c’était un pur miracle. Après ce contrat, j’ai dansé sur la comédie musicale Lion King de Disney, puis pour Beyoncé. J’ai aussi décroché un contrat de chorégraphe pour Disney. Pouvez-vous croire que j’ai fait tout ça enceinte? Ma grossesse m’a donné des ailes. Je suis certaine que ma mère veillait sur moi. (Émotive, Mel prend une grande respiration et poursuit:) Maman est décédée en 2015. Je pense à elle tous les jours, elle me manque beaucoup. J’aurais tellement aimé qu’elle connaisse mon garçon!
Jusqu’à tout récemment, vous habitiez aux États-Unis. Qu’est-ce qui vous a fait revenir ici?
Mon mari et moi, nous voulions que notre fils, Matéo, puisse connaître sa famille, alors nous sommes revenus nous installer ici durant la pandémie. Stanley et moi avons célébré nos 20 ans d’amour récemment. Comme il travaille comme coach spécialiste en performance athlétique, il peut ajuster son horaire et être auprès de notre fils quand je suis en tournage. Il prévoit d’ailleurs venir me visiter avec Matéo lors des prochains tournages de Révolution.
La saison 5 de Révolution débute ce dimanche, 17 septembre, à 20 h, à TVA.
• À lire aussi: 15 raisons d’avoir hâte à l’automne
À VOIR AUSSI : Les maîtres de Révolution répondent à nos questions controversées :