Attaque de l’Iran contre Israël: «Il n’y a pas de gagnant dans cette conjecture»
TVA Nouvelles
L’Iran justifie son attaque de samedi soir sur Israël comme une riposte à une offensive de Tel-Aviv sur son consulat en Syrie le 1er avril, mais la force de cette réponse serait ce qui fait en sorte que les tensions sont à leur paroxysme entre les deux nations.
En entrevue à LCN, Hanieh Ziaei, membre de l’Observatoire sur le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord de la Chaire Raoul-Dandurand, estime en premier lieu qu’Israël devait s’attendre à ce que l’Iran riposte à son offensive du 1er avril, qui a tué plusieurs hauts placés iraniens.
«Je pense qu’Israël est un pays qui connaît très bien l’acteur iranien dans la région, dit-elle. L’ensemble des alliés d’Israël et Israël lui-même connaissent la capacité de frappe de l’Iran.»
Cependant, les drones et missiles de samedi soir envoyés vers Israël en riposte à l’attaque du 1eravril ont eu un effet d’escalade sur les tensions entre les deux pays en raison de différences importantes au niveau du choix de la cible de l’attaque.
«Évidemment, ce qu’il faut voir comme différence, c’est que [le 1er avril] Israël a attaqué un symbole de l’État, alors qu’aujourd’hui l’Iran s’attaque au peuple israélien, affirme Mme Ziaei. Ultimement, l’Iran est le grand perdant de ce jeu. Il n’y a pas de gagnant dans cette conjoncture.»
Le tout a pour effet d’escalader les tensions entre les deux nations qui datent de plusieurs dizaines d’années.
«Aujourd’hui ce qui peut être très inquiétant, c’est cette déstabilisation qui est déjà existante dans la région, mais qu’on va venir à nouveau développer et nourrir, une déstabilisation régionale, mais aussi au niveau mondial», affirme-t-elle.
«Le sentiment d’insécurité de l’un va nourrir le sentiment d’insécurité de l’autre et ça va continuer malheureusement de fil en aiguille», renchérit-elle.
Voyez l’entrevue complète dans la vidéo ci-dessus