Attachants
Félix Séguin, TVA Sports
Suis-je le seul à trouver que Nick Suzuki et Cole Caufield sont rafraîchissants et divertissants?
Sur la glace, ils laissent parler leur talent. Les buts, les passes et la créativité de ces derniers prennent le dessus.
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Devant les micros et les journalistes, ils laissent aller leur personnalité. Suzuki et Caufield semblent eux-mêmes et semblent de plus en plus délaisser la langue de bois.
On les voit sourire et avoir du plaisir. Ce fut éloquent lorsque Caufield a porté un micro durant le match contre le Lightning, le 2 avril dernier. Lorsqu’il a dit à la fin du match : «Bonne nuit Tampa», cela a donné un nouvel éclat à sa personnalité.
Les réseaux sociaux des Canadiens ne se gênent d’ailleurs pas pour montrer des segments lors desquels Caufield nous amuse avec ses paroles, ses gestes et son authenticité.
J’aime ça. Ça fait du bien. Je trouve Caufield et Suzuki attachants et sympathiques.
L'influence de Chantal
Lorsque Chantal Machabée a été nommé vice-présidente aux communications, elle s’est donnée comme mandat de faire mieux connaître les joueurs des Canadiens et de les rendre plus accessibles. Il faut reconnaître qu’elle tient parole et des joueurs comme Caufield et Suzuki emboîtent le pas et en sortent grandis.
Pourquoi les gloires des années 50, 60, 70 et 80 étaient tant aimées? Évidemment parce qu’ils gagnaient des coupes Stanley, mais aussi parce les Lafleur, Béliveau, Tremblay, Cournoyer, Savard et compagnie étaient accessibles. Les amateurs avaient l’impression d’être assis au banc avec eux et qu’ils pouvaient aller prendre une bière après le match.
Combien de fois mon grand-père et mon père ont pu les rencontrer, leur jaser et échanger avec eux?
Cette époque est révolue. Cependant, avec les médias sociaux et avec des gestes concrets et sincères, je crois qu’il est possible de recréer d’une certaine façon cette magie de nos jours avec des joueurs comme Caufield et Suzuki.
Présentement, Caufield et Suzuki ont la cote. Ma fille de 7 ans ne me parle que de Cole Caufield ces temps-ci.
«Papa, est-ce que Caufield a marqué hier soir? Est-ce que Caufield et les Canadiens ont gagné? Papa, quand est le prochain match de Caufield?»
Caufield par ci, Caufield par là. Elle n’arrête pas et je trouve ça drôle.
Appartenance
Ce sentiment d’appartenance se crée chez les plus jeunes et il se conserve très longtemps. À l’âge de 7 ans, j’ai rencontré Mats Naslund après un match au Forum et il m’a signé un autographe que j’ai toujours gardé. Ce fut un moment que je n’ai jamais oublié et j’ai développé un lien très fort avec le Bleu-Blanc-Rouge en raison de cette rencontre.
Depuis trop longtemps, les joueurs des Canadiens ne disent rien lorsqu’ils répondent aux questions des journalistes. C’est devenu ennuyant et redondant. En bon québécois, c’est plate en tabarouette. C’est ainsi parce que les joueurs répondaient aux exigences de la haute direction. Ils faisaient ce qu’on leur demandait de faire, tout simplement.
Chantal Machabée arrive comme une bouée d’air frais. Elle encourage les joueurs à être authentiques et c’est bénéfique pour Caufield et Suzuki. Je trouve que cela fait du bien surtout dans cette année des plus tumultueuses.
Espérons que l’an prochain, lorsqu’on repartira les compteurs à zéro, cette nouvelle approche continuera même dans les moments plus difficiles.