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L'article provient de TVA Nouvelles
Monde

Arrêt des négociations avec Moscou si les derniers soldats ukrainiens à Marioupol sont «éliminés»

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Agence France-Presse

2022-04-16T16:32:15Z
2022-04-16T16:54:12Z
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Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a prévenu samedi que «l'élimination» des derniers soldats ukrainiens présents dans la ville portuaire de Marioupol assiégée par les forces russes «mettrait fin à toute négociation de paix» avec Moscou.

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«L'élimination de nos militaires, de nos hommes (à Marioupol) mettra fin à toute négociation» de paix entre la Russie et l'Ukraine, a déclaré M. Zelensky au cours d'un entretien avec plusieurs médias ukrainiens, avertissant que les deux parties se retrouveraient alors dans «une impasse».

En termes de bilan humain, «Marioupol, cela peut être dix fois Borodianka», une petite ville ukrainienne près de Kyïv détruite après avoir été pilonnée et théâtre d'exactions présumées pendant son occupation par les soldats russes, a accusé M. Zelensky.

«Et plus il y aura de Borodianka, plus ce sera difficile» de négocier, a-t-il souligné. «Pour être honnête, nous n'avons aucune confiance dans les négociations concernant Marioupol.»

Après que l'armée ukrainienne a annoncé le 11 avril se préparer à «une ultime bataille» dans cette cité du sud-est, M. Zelensky a admis une «situation très difficile». 

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«Nos soldats sont encerclés», a-t-il déclaré. «Malgré tout, les gars continuent à se défendre.»

Quarante jours après avoir commencé, les combats se concentrent désormais dans la vaste zone industrielle de Marioupol, près de la mer d'Azov. Le «contact» est maintenu avec les forces ukrainiennes sur place, a affirmé M. Zelensky.

«C'est une crise humanitaire, il n'y a ni nourriture, ni eau, ni médicaments», a-t-il ajouté, accusant la Russie de «refuser» la mise en place de couloirs humanitaires.

Mardi, les autorités ukrainiennes ont prédit un bilan de 20 000 à 22 000 morts à Marioupol, une ville stratégique qui comptait en temps de paix 441 000 habitants.

Les pourparlers entre les belligérants sont au point mort depuis plusieurs jours. Ils sont «extrêmement difficiles» selon les propos mardi d'un conseiller de la présidence ukrainienne, Mykhaïlo Podoliak.

Le président russe Vladimir Poutine avait quant à lui taxé mardi les négociateurs ukrainiens de «manque de cohérence».

Samedi, M. Zelensky a dit vouloir un traité de paix avec Moscou constitué de «deux documentés séparés». «L'un des deux portera sur les garanties de sécurité pour l'Ukraine, l'autre (concernera) directement ses relations avec la Russie.»

Dans ce premier document, la sécurité de l'Ukraine serait garantie par certains pays «ayant montré» leur intérêt, comme «le Royaume-Uni, les États-Unis, l'Italie, la Turquie», a-t-il affirmé dans ce même entretien avec les médias ukrainiens.

«Moscou voudrait avoir un seul traité (...), mais tous ne se voient pas vraiment discuter avec la Russie», a ajouté le président ukrainien.

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