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L'article provient de Le Journal de Montréal
Monde

Arrestation au Venezuela d'un influenceur expulsé des États-Unis qui se moquait de la politique anti-immigration

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3 avril à 22h07
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L’influenceur vénézuélien « Leito Oficial », qui se moquait de la politique américaine anti-immigration et qui avait été expulsé des États-Unis, a été arrêté au Venezuela et mis en examen, ont indiqué jeudi le parquet et le ministre de l’Intérieur Diosdado Cabello. 

Leonel Moreno, dit « Leito oficial », qui compte 20 000 abonnés sur Instagram et 30.000 sur Tiktok, expliquait comment voler dans les supermarchés, appelait à squatter des maisons aux États-Unis ou à faire des enfants pour recevoir des aides... Arrêté par les services d’immigration américains (ICE) en 2024, il a fait partie d’un groupe de migrants rapatriés en avion le 28 mars à Caracas.

« C’est prouvé public, notoire (...), ce monsieur menait une campagne contre les Vénézuéliens et les Vénézuéliennes », a déclaré le ministre Cabello à l’aéroport de Caracas pour l’arrivée d’un nouveau vol de rapatriement d’immigrés vénézuéliens expulsés des États-Unis en provenance du Mexique.

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Il y a eu « plusieurs plaintes » de Vénézuéliens heurtés par l’image donnée par l’influenceur de ses compatriotes, a-t-il ajouté, précisant qu’il était « poursuivi pour des délits contre les Vénézuéliens prévus par la loi contre la Haine » punie de 10 à 20 ans de prison.

Le procureur général Tarek William Saab a indiqué dans un communiqué que Leonel Moreno a été « inculpé et privé de liberté (...) pour les délits d’incitation à la haine et travail d’enfants ».

« Ce criminel a publié sur ses réseaux sociaux du contenu de caractère délictueux incitant à la haine contre les citoyens vénézuéliens », a-t-il dit. « Il se servait de sa fille mineure, bafouant sa propre famille, pour s’enrichir illégalement ».

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« Leito Oficial » se filmait aux côtés de sa fille nouveau-née, expliquant qu’il n’avait « pas besoin de travailler, car le gouvernement lui donne (de l’argent) parce qu’elle est citoyenne américaine ».

M. Cabello a par ailleurs de nouveau critiqué l’amalgame fait selon lui par les États-Unis entre immigrés et membres du gang vénézuélien du Tren de Aragua, une « légende urbaine », selon lui.

Caracas et Washington, qui ont rompu leurs relations diplomatiques en 2019, ont repris les vols de rapatriement cette année.

Ils avaient été suspendus fin février après la décision de l’administration de Donald Trump de révoquer la licence qui permettait à la compagnie pétrolière américaine Chevron d’opérer au Venezuela. Ils ont repris en mars.

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