«Arber Xhekaj me rappelle Francis Bouillon»
TVA Sports
Le nom d’Arber Xhekaj est sur toutes les lèvres depuis qu’il a corrigé Zack Kassian la semaine dernière. Il a aussi fait le bonheur des partisans en marquant son premier but dans la LNH dans le match suivant, samedi.
Jamais repêché dans la LNH, ni même dans les rangs juniors, Xhekaj a un parcours hors du commun qui rappelle celui de Francis Bouillon à Michel Therrien, qui l’a connu alors que le défenseur jouait au niveau midget.
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«L’histoire de Xhekaj me rappelle celle de Francis Bouillon, a-t-il indiqué dans sa chronique hebdomadaire à l’émission JiC, lundi (à voir dans la vidéo ci-dessus). J’ai toujours la chair de poule lorsque je parle de Francis. Quand je "coachais" dans le junior, j’allais souvent voir des matchs de midget AAA le dimanche après-midi. Le dépisteur me disait : "Bouillon, c’est un bon joueur midget, mais il n’est pas capable de jouer junior". Francis ne s’est jamais fait repêcher au niveau junior, mais il était mon capitaine lorsqu’on a gagné la Coupe Memorial ensemble avec les Prédateurs de Granby en 1996.»
Therrien a entendu le même discours au sujet de Bouillon lorsqu’il dirigeait les Canadiens de Fredericton, le club-école du CH à l’époque.
«Quand j’ai été engagé par les Canadiens, je voulais amener Francis avec moi. À l’époque, Claude Ruel me disait : "c’est un bon petit junior, mais il n’est pas capable de jouer pro". Francis a joué un an dans la East Coast League. Après la saison, j’ai dit à Réjean Houle : "j’en connais un qui a le cœur gros comme le Centre Bell, donne-lui une chance". Le Canadien a fini par lui faire signer un contrat. Cette saison-là, il a participé au match des étoiles de la Ligue américaine. Après, quand Alain Vigneault m’appelait pour me dire quel était mon meilleur défenseur, je lui répondais que c’était mon fils adoptif, que c’est "Franky" le meilleur.»
Bouillon a donné raison à Therrien en disputant près de 800 matchs (776) dans la LNH.
Une perle rare
Xhekaj, lui, a seulement six matchs d’expérience au plus haut niveau. Mais déjà, Therrien voit en lui un jeune prometteur.
«C’est le genre de joueur que tu veux avoir dans ton équipe. Comme "coach", c’est le "fun" d’avoir un marteau dans ton coffre à outils! Quand tu as besoin de t’en servir, tu te sens plus grand derrière le banc. Quand tu n’en as pas, tu te sens très petit.
«Les joueurs comme lui sont rares à trouver. J’espère qu’il va continuer de progresser et de bien se comporter. C’est un bon jeune au sein de l’organisation.»