Après une fausse couche, Vanessa Pilon honore la mémoire de son bébé dans une poignante séance photos
Vanessa Hébert
La plus récente publication de Vanessa Pilon porte à la fois quelque chose de beau et de terrible à la fois: elle y parle de sa récente fausse couche, tout en témoignant de son expérience.
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En ce vendredi matin gris, Vanessa Pilon a abordé un sujet très personnel et encore trop tabou, soit celui de la fausse couche, une réalité qui touche bon nombre de femmes.
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Dans un magnifique texte, la conjointe d'Alex Nevsky et maman de la petite Claire a tenu à honorer la mémoire de ce petit être aimé, qui fera, malgré tout, à jamais partie de leur petite famille.
Elle y raconte la façon dont elle a appris la nouvelle, mais aussi comment elle a pris la décision d'accoucher de son bébé chez elle, et de lui faire une place sur le terrain de leur demeure.
Pour accompagner ses mots, déjà poignants, Vanessa Pilon a accompagné sa publication de magnifiques et bouleversantes photos prises par le photographe Guillaume St-Amand, où on la voit avec son enfant dans son ventre.
Voyez la publication complète juste ici:
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«La grossesse d’une femme sur 4 termine en fausse couche.
Je suis cette femme.
Après trois mois à porter et faire grandir un petit humain, à lui répéter combien il est AIMÉ, déjà, à dessiner les possibles de cette nouvelle histoire, à l’imaginer marcher dans l’herbe, tenant la main de sa grande soeur.
Son petit coeur qui cesse de battre. Parce que c’est comme ça: la vie danse avec la mort.
La mort ne se justifie pas.
Elle s’impose.
L’échographie.
Le silence. Le malaise de la médecin.
Le transfert maladroit dans le bureau d’à côté.
Se faire presser d’avoir un curetage pour en finir le plus vite possible.
Cette façon d’appeler cette mort «un arrêt de grossesse», comme si ça n’impliquait pas d’être vivant, pas d’amour, comme si ce n’était qu’une anecdote médicale. Aucun espace pour la peine. Que des statistiques et des formulaires à remplir. Vous irez pleurer dans votre auto!
À quel point on minimise et déshumanise cette expérience? Pourquoi taisons-nous la profonde douleur émotionnelle?
Pour nous, c’est notre bébé, qui vient de mourir, effaçant nos rêves, et nous propulsant dans «la vie d’avant», sans avertir. La vie d’avant, mais marquée d’une nouvelle blessure qu’on devra apprendre à tisser dans notre histoire familiale.
J’ai donc choisi d’accoucher mon enfant mort chez moi. À mon rythme.
De ne pas esquiver l’inconfort de cette étape. De lui faire face avec grâce.
J’ai choisi d’honorer la courte existence de ce petit être: J’ai recueilli son minuscule corps parmi les caillots. On l’a délicatement placé dans une petite boîte, sur laquelle on a inscrit son nom: Aimé.
On lui a fait une place sur notre terrain, parmi les fleurs, pour lui confirmer: tu as existé, Aimé.
Parce qu’honorer la mort, c’est, surtout, honorer la beauté de la vie.
C’est aussi mesurer l’extraordinaire de ce miracle qu’on ne remarquait même plus: Celui de caresser les cheveux d’un enfant bien vivant qui grandit en santé.
Aimé, merci d’avoir ouvert nos coeurs. Ton court passage parmi nous nous a transformés à jamais. 💛🕊️🌼
Merci à @guillaume.stamand pour les photos»
Rapidement, tant sur Facebook que sur Instagram, les commentaires se sont accumulés par centaines pour d'une part envoyer beaucoup d'amour à la petite famille, mais aussi pour saluer Vanessa d'avoir utilisé sa plateforme pour parler d'un sujet aussi délicat, mais tristement universel.
On leur envoie beaucoup de douceur!