Après le déluge : Une série policière axée sur le quartier le plus chaud de Montréal
Marie-Ève Leclerc
Dans cette nouvelle fiction, on suit Maxime Salomon, une policière qui tisse des liens particuliers avec quatre jeunes au passé trouble. Pour leur éviter un casier judiciaire, elle risque de perdre son travail. Arrivera-t-elle à briser le cercle vicieux de la violence? Son interprète, penande estime, nous en parle davantage.
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Penande, que pouvez-vous nous dire sur les caractéristiques de Maxime?
C’est une femme forte. Elle entre dans une pièce, et on la remarque. Elle sait autant parler à un adulte qu’à un adolescent, et elle a deux façons différentes de les aborder. Maxime a une mission: aider les jeunes et leur faire comprendre que leur culture, quelle que soit leur origine, n’est pas le plus important. Ce qui importe, c’est ce qu’il y a à l’intérieur d’eux et ce qu’ils veulent faire de leur vie. Désirent-ils prendre leur existence en main ou rester avec leurs problèmes? Maxime pense peut-être un peu trop aux autres et pas assez à elle. Elle veut faire le bien autour d’elle et se sacrifie pour y parvenir. Je trouve ça beau. Elle combine sa personnalité à son métier de policière. Elle est intelligente.
Votre personnage initie des jeunes aux arts martiaux. Avez-vous dû suivre un entraînement?
Pour faire ce rôle, je devais aller au gymnase quatre fois par semaine. J’ai un corps très athlétique. (rires) J’ai travaillé fort! Ç’a été un mélange de gym et de diètes. Charlotte Masse et moi avions un entraîneur qui nous suivait toutes les semaines, et nous suivions des cours de MMA (sigle pour mixed martial arts, ou combat libre en français). J’ai aussi suivi des policiers dans le cadre de leurs fonctions. Ils m’ont montré comment ça marchait, et je les regardais faire des interventions.
Qu’est-ce qui est venu vous chercher dans le scénario de la série?
Mara Joly, la créatrice de la série, a mis toute son âme dans Maxime, pour faire passer un message qu’elle avait réellement envie de diffuser. J’interprète donc la voix de Mara, et c’est ce que je trouve beau. Je l’incarne, même si nous sommes différentes physiquement. Ceux qui la connaissent vont la reconnaître à travers Maxime.
Finalement, vous vous mettez dans la peau du personnage-titre. Est-ce que ça vient avec une certaine pression?
Au début, j’avoue que je ressentais un peu de pression, mais je pense que c’est moi qui me la suis mise. Ça fait un moment que je suis comédienne, mais j’ai arrêté un peu... J’ai fait plus de cascades, car c’était plus facile d’avoir du travail dans ce domaine. Là, je reviens au jeu. À la fin de la journée de tournage, je me suis dit que toute cette pression n’était pas nécessaire, que je devais être moi-même, faire mon boulot et m’amuser. C’est tellement un beau scénario, en plus!
AU CŒUR DU QUARTIER SAINT-MICHEL
Après le déluge, c’est une série en six épisodes qui se déroule dans un quartier chaud de Montréal. Mara Joly, auteure et réalisatrice, qui est d’origine africaine de par sa mère et québécoise du côté de son père, voulait relater dans la série les différents traitements qu’elle a vécus comme personne racisée, malgré le fait qu’elle soit perçue comme une Blanche. Elle a également voulu montrer les gestes racistes qu’elle a vus être commis envers des gens près d’elle, dont sa mère, et surtout les privilèges dont elle pouvait bénéficier en raison de la couleur de sa peau.
«Je voulais présenter ma définition de l’identité québécoise à travers la série. Pour moi, cette identité est aujourd’hui plurielle. J’avais envie d’offrir cette pluralité aux gens», nous a-t-elle affirmé lors d’une visite sur le plateau. Dans Après le déluge, on suit l’histoire de Maxime Salomon, mais aussi de quatre jeunes rebelles de Saint-Michel. Ces derniers sont tous issus d’univers différents, mais leur passé trouble et leur enfance difficile les unissent. Parmi ces jeunes, il y a Dylane (Charlotte Masse), Jay (Steve Diouf Felwin), Eva (Erika Suarez) et Vincent (Samuel Gauthier). D’autres personnages gravitent autour d’eux, comme Stella (France Castel), une tenancière de bar, Serge (Stéphane Demers) et Pascale (Marilyse Bourke), une mère de deux enfants, dont Dylane.
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